Conseil communal mouvementé à Schaerbeek : l’opposition quitte la salle

Après deux interpellations citoyennes, l’opposition (PS – PTB – Les Engagés – MR) a décidé de quitter le conseil communal. Il est, une nouvelle fois, reporté au mois prochain.

Dans la salle du conseil communal schaerbeekois, mercredi soir, la majorité n’était pas en nombre. Quatre membres (3 de la Liste du bourgmestre et un Ecolo) étaient absents pour des raisons médicales ou personnelles impérieuses. Mais l’opposition l’avait promis : si la majorité ne récoltait pas le quorum, elle quitterait le conseil communal. C’est donc ce qu’elle a fait. Dans la foulée, la séance a été une nouvelle fois suspendue.

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De son côté, la majorité n’apprécie qu’à moitié. “L’opposition a décidé de faire payer le prix de ces absences regrettables, mais bien humaines, à l’ensemble des Schaerbeekois en quittant le conseil communal. Le Conseil aurait pu statuer sur des points qui allaient permettre de faire avancer des projets concrets et positifs, notamment sur la politique de logement, les contrats de quartier ou la cohésion sociale”, avance le cabinet de la bourgmestre faisant fonction Cécile Jodogne (DéFI). “L’ensemble des points sera donc reporté à la prochaine séance, fixée au 31 mai 2023. Les membres de la liste du Bourgmestre espèrent que cette fois, ils pourront compter sur une opposition toujours aussi énergique et impliquée, mais surtout responsable”.

“Ça, c’est Berlin 1934”

Lors de ce même conseil communal, alors que la Lucie Petre (Ecolo) allait prendre la parole, des citoyens se sont levés pour lui tourner le dos. Selon La Capitale, l’échevine de la mobilité Adelheid Byttebier (Groen) a fait une déclaration polémique. “Je prenais une photo quand les personnes de la salle ont tourné le dos et elle m’a dit ‘Ça, c’est Berlin 1934’ !” détaille le conseiller communal Abobakre Bouhjar (PS) au quotidien bruxellois. Pour lui, ça ne fait aucun doute, l’échevine a fait une allusion au nazisme et exige des excuses.

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Les déclarations de l’échevine ont suscité le tollé dans la salle. Elle s’est ensuite excusée et estime que ses propos ont été sortis de leur contexte. “Quand j’ai vu plusieurs personnes filmer et prendre en photos les gens qui tournaient le dos, j’ai voulu le mettre en garde de ne pas diffuser sur les réseaux sociaux. Des photos de personnes qui tournent le dos pourraient être mal interprétees car j’ai été voir une exposition à Berlin et ce n’est pas juste de diffuser des images comme ça.” se justifie-t-elle auprès de La Capitale.

■ Des interviews de Cédric Mahieu et Cécile Jodogne par Camille Paillaud

Ma. Ar. – Photo : Belga