Comment le quartier européen va se transformer : “L’ambition est d’en faire un vrai quartier bruxellois”
Comment le quartier européen, à Bruxelles, va-t-il évoluer sur le plan urbanistique ? Qu’est-ce qui va changer concernant les bureaux de l’Union Européenne ? On en discute dans + d’Actu, ce mardi.
Le gouvernement bruxellois a récemment annoncé qu’il renonçait à mettre en œuvre le Plan d’Aménagement Directeur (PAD) envisagé pour le quartier européen, autour de Schuman. Des tours de bureaux et de logements avaient un temps été imaginés, il n’en sera finalement rien. Alors, que va devenir ce futur quartier ? Fabrice Grosfilley en discute, ce mardi dans + d’Actu, avec Marco Schmitt, président de l’association de quartier Léopold, et Alain Hutchinson, commissaire de la Région bruxelloise à l’Europe et aux Organisations internationales.
Concertation et logement
Alain Hutchinson indique que les ambitions de la Région “restent fortes” mais “se traduisent d’une autre manière”. “Il y a toujours une vision et des outils, approuvés par le gouvernement bruxellois, pour réimaginer le quartier européen”, dit-il. “L’ambition est de faire du quartier européen un vrai quartier bruxellois, qui ne soit plus coupé comme actuellement du reste de la Région”. Le commissaire ajoute qu’il y aura plus de concertation avec les habitants et les instances européennes. “Des terrains et des immeubles vont se libérer. On va réintroduire du logement, notamment”, précise-t-il. Il promet également de la mixité, avec des logements sociaux et des logements moyens dans le quartier.
Marco Schmitt, qui représente les riverains du quartier Léopold, se réjouit pour sa part des discussions qui ont déjà eu lieu avec les autorités régionales pour débattre de l’avenir de ce quartier européen. “Le résultat est très intéressant dans le discours, mais on va voir comment cela va se traduire sur le terrain”, estime le président de l’association du quartier Léopold, prudent.
Alain Hutchinson réplique que le quartier ne devra bénéficier seulement que de logement, mais devra également comprendre des équipements collectifs, des services et des commerces. Ce dont Marco Schmitt se réjouit : “Nous militons pour cela depuis une dizaine d’années. Dans les plans précédents, cela avait déjà été mis en avant, sans que cela soit toutefois mis en place dans les faits. Nous espérons donc que les plans proposés se poursuivent. Nous devons avoir un dialogue continu avec les politiques concernés par ce quartier, que ce soit les autorités régionales, les communes mais aussi les instances européennes”.
Gr.I. – Photo : Belga/Benoît Doppagne