Colocation entre citoyens et réfugiés : “80% des Bruxellois veulent renouveler l’expérience”

L’asbl Singa vient de fêter sa centième colocation entre Bruxellois et réfugiés. Une expérience qui ravit tant les uns que les autres. Pour en parler, Lionel Defraigne était l’invité du 12h30 ce mardi. 

Singa, c’est d’abord l’idée de mettre en relation/colocation des personnes qui bénéficient d’une protection internationale et des citoyens. En quatre ans, 100 colocations ont ainsi vu le jour.

Selon une enquête menée par l’association Singa, à l’initiative du projet, 94% des réfugiés se disent satisfaits de cette formule. Du côté des hébergeurs, 8 Bruxellois sur 10 qualifient leur colocation de bonne ou de très bonne. “80% disent qu’ils vont renouveler l’expérience”, assure Lionel Defraigne de l’asbl.

Mais quel est le profil des hébergeurs et hébergés ? “Les hébergés, ce sont des réfugiés isolés. Pas de couples, de familles, ou de demandeurs d’asile“, précise avant tout chose Lionel Defraigne. “Nous sommes en fait en bout de la chaine car on va permettre à des personnes qui ont obtenu une protection, à l’issue d’une demande d’asile, de s’installer dans un premier logement. Cela va d’ailleurs libérer des places pour les demandeurs d’asile, alors que l’on voit actuellement le besoin énorme de places d’accueil pour eux.”

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Les profils sont très variés. “Parmi, les réfugiés, on va trouver des personnes jeunes entre 20 et 35 ans, mais on a aussi des réfugiés autour de 45-50 ans” , indique-t-il. “On voit aussi, qu’au niveau des hébergeurs, la colocation n’est plus uniquement réservée aux jeunes. On voit aujourd’hui des quadragénaires, des quinquagénaires qui vivent en cohabitation”.

 

■ Interview de Lionel Defraigne de l’asbl Singa