Clémentine Barzin (MR) : “La majorité bruxelloise peut se faire avec les trois partis de base : MR, Engagés et PS”
Clémentine Barzin, députée bruxelloise MR, était l’invitée de Bonjour Bruxelles ce lundi. Elle est notamment revenue sur la proposition de son président, Georges-Louis Bouchez, de former un “gouvernement resserré” pour sortir la Région de l’impasse politique. Elle a aussi réinviter le PS autour de la table des négociations.
Alors que l’ultimatum lancé par Yvan Verougstraete, président des Engagés bruxellois, arrive à échéance jeudi, la libérale a réaffirmé la volonté de son parti de “faire bouger les lignes”.
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“À la veille de 2026, il est impératif de trouver un accord budgétaire, et c’est la raison pour laquelle nous accélérons aujourd’hui, en essayant d’agglomérer autour de cinq ministres une dynamique qui permettra d’aboutir sur ce budget 2026”, explique Clémentine Barzin.
Une manière, selon elle, de remettre “un pilote dans l’avion”, alors que Bruxelles bat le record de la plus longue crise gouvernementale.
Interrogée sur la future majorité envisagée par le MR, la députée estime que “les trois partis francophones de l’accord de juillet 2025” restent la base naturelle d’un accord. “La majorité peut se faire avec le MR, Les Engagés et le PS. Mais notre démarche s’adresse à tout le monde, à toutes les bonnes volontés, à toutes les forces politiques qui veulent trouver une solution pour Bruxelles”, ajoute-t-elle.
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Une ouverture de ton qui contraste avec les tensions récentes entre libéraux et socialistes. Il y a deux semaines, Georges-Louis Bouchez avait annoncé “l’auto-exclusion du PS” des négociations. Un geste que le MR semble aujourd’hui vouloir dépasser.
“Nous regrettons que le PS soit parti de la table alors que nous étions à la moitié du travail. C’est un parti respectable, le deuxième parti francophone. Nous devrons de toute façon travailler ensemble”, affirme Clémentine Barzin.
Reste à savoir si cet appel à la “responsabilité collective” suffira à convaincre Les Engagés de prolonger la main tendue au-delà de leur ultimatum de dix jours.
■ Interview de Clémentine Barzin, au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles





