Cinq organisations musulmanes déboutées par la cour d’appel de Bruxelles face à Gaia

Gaia Mouton - Manifestation Gouvernement bruxellois - BX1

La chambre des mises en accusation de la cour d’appel de Bruxelles a déclaré non fondée la plainte déposée en 2018 par cinq organisations musulmanes contre Gaia, l’association belge contre la maltraitance animale, dans un arrêt rendu le 25 juin dernier.

Les plaignants accusaient Gaia d’avoir incité à la haine et à la violence au travers de sa campagne contre l’abattage de moutons sans étourdissement. Ils considéraient l’affiche de cette campagne de Gaia de 2017, montrant un mouton qui verse une larme de sang, comme raciste.

La chambre des mises en accusation a établi que l’enquête n’a révélé aucun élément laissant penser que Gaia était animée d’une intention d’inciter à la haine et à la violence à l’encontre des musulmans, au travers de sa campagne, et cela même si celle-ci a été lancée la veille de l’Aïd el-Kebir (fête du sacrifice).

En janvier 2018, l’Association musulmane culturelle albanaise de Belgique, l’Association culturelle albanaise de Namur, l’Association internationale Diyanet de Belgique, la Fédération islamique de Belgique et le Rassemblement des Musulmans de Belgique avaient porté plainte contre Gaia auprès du parquet, avec constitution de partie civile, pour incitation à la haine et à la violence et pour infraction à la loi contre le racisme. C’est l’affiche de campagne de Gaia, montrant un mouton qui verse une larme de sang, qui était visée.
Un juge d’instruction avait été désigné pour enquêter.

L’association de défense des droits des animaux avait contesté toute intention délictueuse, affirmant que sa campagne visait à obtenir une loi qui impose l’étourdissement des animaux lors des abattages rituels. Elle avait argué qu’en Belgique, seule la Région bruxelloise permettait encore cette pratique, interdite par ailleurs en Flandre et en Wallonie.

Avec Belga – Photo : capture BX1