Cieltje Van Achter : “Si la N-VA monte dans le gouvernement bruxellois, il est évident que nous voudrons un poste de ministre”
Cieltje Van Achter (N-VA), ministre des Affaires bruxelloises et des Médias au sein du gouvernement flamand, était l’invitée de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles ce mercredi.
Celle qui a tout récemment prêté serment s’est dit “surprise” d’avoir pu devenir ministre. “Selon les règles, la N-VA aurait du avoir quatre des neuf postes de ministre au sein du gouvernement. Mon président a vraiment bien négocié pour avoir un cinquième ministre. C’est vraiment un grand honneur pour moi d’être ministre de la N-VA pour Bruxelles. (…) Dans ce poste, je vais défendre Bruxelles au sein du gouvernement flamand. J’ai défendu Bruxelles pendant dix ans dans l’opposition, je vais maintenant le faire en tant que ministre.”
Avec un retour à l’équilibre budgétaire promis par le gouvernement flamand d’ici 2027, un certain nombre d’économies vont devoir être effectuées, la nouvelle ministre s’engage néanmoins à ce qu’il n’y ait pas de coupes importantes dans le domaine de la culture et du bien-être. “Il faut investir dans l’économie et l’innovation, mais aussi l’enseignement et le bien-être. Nous voulons mettre le curseur sur l’excellence.”
Pas de majorité sans poste de ministre
Les négociations pour le futur gouvernement bruxellois sont quant à elles toujours un cours. Avec trois postes de ministres néerlandophones disponibles et la nécessité de quatre partis pour atteindre une majorité, se pose une question : la N-VA pourrait-elle intégrer une majorité sans ministre au gouvernement ? “Si nous arrivons à entrer au gouvernement, nous voulons prendre nos responsabilités et peser sur les discussions. Il est évident que nous voudrons un poste de ministre. Ce sont les règles du jeu. Le qui, le comment, on verra. Ce n’est en tout cas pas normal que l’on ait pas encore de majorité côté flamand, cela nuit à la communauté flamande.”
Actuellement, c’est Fouad Ahidar qui est à la manœuvre dans la formation du gouvernement côté néerlandophone. Si elle “l’apprécie comme personne“, elle ne “pense pas qu’il ait la solution pour un gouvernement stable“. Après Groen et la Team Fouad Ahidar, en cas d’échec, ce serait logiquement à la N-VA de prendre l’initiative, mais Cieltje Van Achter ne se voit pas nécessairement formatrice, son nouveau poste de ministre compliquant les choses. Il faut en tout cas “parler et trouver la confiance“.
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■ Une interview de Cieltje Van Achter, ministre des Affaires bruxelloises et des Médias au sein du gouvernement flamand, au micro de Fabrice Grosfilley