Christos Doulkeridis sur la manifestation pro-Palestine à Ixelles : “Nous n’avions pas d’éléments pour l’interdire”
Le bourgmestre de la commune appelle les témoins d’appels à la haine à se manifester.
Ce samedi s’est tenue à Ixelles, une manifestation qui a beaucoup fait réagir. Environ 700 personnes se sont rassemblées pour dénoncer le soutien européen à Israël. L’ambassadrice d’Israël à Bruxelles Idit Rosenzweig-Abu s’est dite “dégoûtée par la marche de la haine autorisée aujourd’hui à Bruxelles“. “Honte à Ixelles“, a-t-elle tweeté.
Disgusted by the march of hate allowed today in Brussels. Posters of murderous terrorists, calls to annihilate Israel, calls against the Palestinian Authority. Israel mustn’t exist, killers of Israeli children are heroes. SHAME on @Ixelles_Elsene for enabling this. pic.twitter.com/KEEmHirhJZ
— Ambassador Idit Rosenzweig-Abu (@IditAbu) October 29, 2022
Le bourgmestre d’Ixelles a tenu à clarifier les choses ce mardi dans l’émission + d’Actu. “Cette manifestation était autorisée, car nous n’avions pas d’éléments pour l’interdire“, explique-t-il.
“Il me revient d’appliquer le droit belge et le droit européen qui permettent aux gens d’exprimer des points de vue, dès lors qu’ils respectent un certain nombre de limites. Celles-ci comprennent l’interdiction de l’appel à la haine et à la violence par rapport à des personnes et des communautés de personnes. (…) Si pendant la manifestation, il y a un constat que des gens tiennent des propos qui tombent sous cette législation, alors on peut les poursuivre sur le plan pénal“.
Christos Doulkeridis rappelle que selon ses informations, le cortège s’est passé sans incidents, mais assure que des analyses d’images et de vidéos sont en cours. Il invite les personnes qui ont été choquées et disposent d’images de les faire parvenir à lui ou à la zone de police PolBru. “Nous ferons évidemment le suivi pour lancer des poursuites pénales si nécessaire“, conclut-il.
■ Une interview de Christos Doulkeridis au micro de Jean-Jacques Deleeuw
