Christophe De Beukelaer sur les négociations bruxelloises : “Il faut passer à la vitesse supérieure”

Christophe De Beukelaer, chef de file Les Engagés en Région bruxelloise, est l’un des invités de Bonjour Bruxelles ce vendredi. Il est interrogé par Fabrice Grosfilley.

Les consultations pour former un gouvernement bruxellois poursuivent leur chemin, deux semaines après les élections régionales. Pour la capitale, le MR et Les Engagés sont toujours à la recherche d’une majorité. “Les choses se décantent petit à petit. Les cartes ne sont pas distribuées de manière facile à Bruxelles. Maintenant, il faut passer à la vitesse supérieure pour avancer“, commente d’emblée Christophe De Beukelaer.

“Il faut réformer Bruxelles”

Le chef de file Les Engagés pour Bruxelles confirme des “contacts en cours, mais de manière informelle pour le moment“. “Tout le monde s’est rendu compte qu’il faut réformer Bruxelles. On voit du côté flamand qu’il y a eu des mouvements de voix difficiles à comprendre car beaucoup de francophones ont voté pour des listes néerlandophones, donc ça distribue les cartes de manière très inégale. Cela va sans doute demander de réformer nos institutions (…) Je ne sais pas s’il faut en finir avec ce système, car il faut garder ce système de protection des minorités à Bruxelles, ici la minorité flamande. Mais il faut voir comment l’organiser autrement. Aujourd’hui, on voit qu’il y a une certaine instrumentalisation de ce système pour que des personnes puissent accéder au Parlement avec moins de voix que d’autres. Et ça n’est pas normal.” Il vise notamment des élus Groen ou de la Team Ahidar.

Pourtant, il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau. Pourquoi le remettre en cause aujourd’hui ? “On a vu une augmentation. On est passé de 70.000 votants du côté néerlandophone à 80.000. Cela a particulièrement pesé.

Il exclut par ailleurs toute majorité avec la Team Fouad Ahidar, vu les récents propos que ce dernier a tenus, notamment sur la religion.

Une majorité avec le PS?

En Région bruxelloise, le MR et Les Engagés n’ont pas assez de sièges pour former une majorité. Ils cherchent donc un troisième partenaire francophone. Vers qui vont-ils se tourner ? “Il n’y a pas énormément de choix“, répond Christophe De Beukelaer. “DéFI et Ecolo veulent aller dans l’opposition et nous avons toujours dit que nous ne travaillerons pas avec les partis extrêmes comme le PTB. Il reste donc le PS“. Oui, mais après les élections, le président socialiste a annoncé que son parti serait dans l’opposition… partout. “Le PS bruxellois ne pas dit la même chose que Paul Magnette. Les discussions sont en cours pour voir si c’est possible de monter à bord avec le PS. Mais il s’agit de contacts informels. Je pense que la semaine prochaine, les choses vont avancer. Je suis plutôt confiant. J’appelle tous les collègues à prendre leurs responsabilités.

Rédaction