Christophe De Beukelaer sur la formation bruxelloise : “Le MR doit prendre des initiatives dans les heures qui viennent”
Christophe De Beukelaer, député bruxellois et chef de file des Engagé.e.s à la Région bruxelloise, était l’invité de Bonjour Bruxelles ce matin. Il a notamment évoqué les blocages dans la formation du gouvernement bruxellois et les différents scénarios possibles.
Christophe De Beukelaer a d’abord abordé la situation budgétaire en Région bruxelloise, qui se manifeste notamment par des retards de paiement des subsides pour les personnes s’occupant de personnes en situation de handicap. Pour le chef de file, c’est “un élément de plus qui démontre l’importance d’avoir un gouvernement rapidement.”
Pour Christophe De Beukelaer, c’est la preuve que la Région bruxelloise doit cesser de fonctionner avec les douzièmes provisoires. Il faut, selon le député bruxellois, un gouvernement de plein exercice avec un budget. Pour lui, “il n’y a plus de cohérence dans le gouvernement en affaires courantes” et il conclut “qu’on n’échappera pas à la mise en place d’un gouvernement de plein exercice.”
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Selon lui, le fait que le MR et le PS actent leur volonté de ne plus travailler ensemble constitue “un blocage de plus dans la construction d’une majorité bruxelloise.” Pour le chef de file régional des Engagé.e.s : “Si les deux grands partis de cette région sont incapables de s’asseoir à la même table, c’est extrêmement grave. On ne serait plus dans une cour de récréation mais dans un bac à sable.”
Pour Christophe De Beukelaer, l’option d’un gouvernement minoritaire est difficilement tenable, d’autant plus que la coalition minoritaire MR-Engagé.e.s-DéFI a perdu deux sièges avec le départ de Fabian Maingain, et Latifa Aït Baala a quitté le MR pour rejoindre le PS. Pour le chef de file des Engagé.e.s : “On est dans une situation où ça devient extrêmement compliqué, et surtout, il faut que DéFI accepte.”
Le député bruxellois souhaite une accélération concrète. Il exhorte le MR à prendre une initiative “dans les heures qui viennent.” Pour lui : “On ne peut pas rentrer dans ce congé avec un encéphalogramme plat, il faut avancer.” Le MR étant le plus grand parti, c’est donc à lui de prendre l’initiative, selon Christophe De Beukelaer.
Concernant le scénario d’un gouvernement impliquant les Engagé.e.s sans le MR, Christophe De Beukelaer affirme : “La question ne se pose pas.” Pour lui, le plus grand parti de la région doit être impliqué dans la formation du futur exécutif bruxellois.
◼︎ Christophe De Beukelaer au micro de Fabrice Grosfilley