Chant des Cailles : la ferme ne s’opposera finalement pas à de nouvelles constructions

La Ferme du Chant des cailles occupe depuis 2012 un champ de 3 hectares, grâce à une convention d’occupation avec la Société Immobilière de Service Public (SISP) Le Logis Floréal, propriétaire des lieux.

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La Ferme du Chant des Cailles a annoncé lundi avoir accepté de former un partenariat avec la Société Immobilière de Service Public (SISP) Le Logis Floréal, sachant qu’il y aura des constructions sur le champ de 3 hectares qu’elle occupe de façon précaire depuis 2012. L’ASBL appelle cependant à ce que les nouveaux logements ne débordent pas sur la superficie qu’elle occupe et que leur impact soit le plus limité possible.

En juillet dernier, la ferme avait refusé de signer avec la Société de Logement de Bruxelles-Capitale (SLRB) et la SISP un protocole d’accord prévoyant la création de 70 logements sur un quart du champ ainsi que la mainmise du public sur ses activités.

“Prête à entamer un dialogue”

À l’appel du groupe militant Les Amis du champ des cailles, plus de 9.000 signataires d’une pétition et 900 participants à une manifestation demandaient en février de préserver l’indépendance du projet citoyen d’agriculture urbaine. Ils s’opposaient de plus à la bétonisation d’un espace vert pour des logements qui pouvaient selon eux être construits sur des sites déjà urbanisés.

Des discussions ont commencé fin février entre la SLRB , la SISP et la Commune. La Ferme du Chant des Cailles se dit aujourd’hui “prête à entamer un dialogue qui, en synergie avec la concertation en cours dans le cadre du PPAS (Plan Particulier d’Affectation du Sol), participera aux termes d’un nouveau protocole”. Le bourgmestre de la commune de Watermael-Boitsfort, Olivier Deleuze (Ecolo), a dit être “d’accord avec cette décision, parce qu’à un certain moment il faut trouver un accord. À partir du moment où les gens de la ferme pensent que c’est gérable, je vais modestement les aider à mettre ça en œuvre“, il est par ailleurs prêt à respecter “les conditions qu’ils mettent dans leur lettre, à savoir que ce soit en dehors du périmètre qu’ils travaillent, et le moins impactant possible“.

(Ma. Ar. et Belga)

■ Reportage de Anais Corbin, Frédéric De Henau, Charles Carpreau et Ethan Rigot

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15 mars 2022 - 17h00
Modifié le 15 mars 2022 - 18h37