CGSP et CSC n’iront pas à la “mise au vert” de Glatigny sur le tronc commun

L’objectif de cette mise au vert est de faire le point avec l’ensemble des acteurs sur les réformes menées dans le secteur.
Les syndicats socialistes CGSP et SETCa-SEL, pas plus que le syndicat chrétien CSC, ne se rendront à la “mise au vert” consacrée au tronc commun, à laquelle les a conviés ces deux prochains jours la ministre de l’Éducation, Valérie Glatigny, ont-ils annoncé jeudi.
“Cette mise au vert s’apparente davantage à une mise en scène (…) visant à instrumentaliser le plus de monde possible dans des réformes nocives”, dénoncent ces syndicats dans un communiqué commun. En multipliant les acteurs de l’enseignement invités à cet événement, la ministre MR “ne permettra en rien un véritable dialogue social constructif avec les acteurs et actrices institutionnels”, considèrent-ils.
La nécessité de fournir les moyens nécessaires aux réformes et à la garantie de l’emploi relève “d’une responsabilité politique qui ne peut être déléguée ou partagée”, ajoutent ces syndicats. A leurs yeux, la volonté de la ministre Glatigny et du gouvernement est de “déconstruire l’idée même d’un enseignement démocratique, accessible à toutes et tous et émancipateur”. “Nous ne sommes pas dupes, il s’agit d’imposer depuis le Centre Jean Gol (le centre d’études du MR, NDLR), une école inégalitaire, alors même que l’ensemble des acteurs institutionnels œuvrent depuis près de dix ans à lutter contre les inégalités”.
L’objectif de cette mise au vert est de faire le point avec l’ensemble des acteurs sur les réformes menées dans le secteur, dix ans après le lancement du Pacte pour un enseignement d’excellence. L’annonce de ce brainstorming avait été faite par la ministre en mars dernier, au moment où elle avait évoqué une possible mise sur pause de l’allongement du tronc commun, suscitant des remous dans le monde de l’école.
Belga – Photo : Belga