Catherine Bosmans : “À Kiev, les hôpitaux fonctionnent en sous-activité”
Après 5 jours passés en Ukraine, Catherine Bosmans, infirmière en chef et chargée de projet au CHU Saint-Pierre, revient sur la situation des hôpitaux à Kiev et Lviv. Elle était l’invitée de +d’Actu sur Bx1.
Le système de soins de santé sur place est le même qu’ici à Bruxelles, d’après la chargée de projet. Et aujourd’hui, malgré la situation difficile que rencontre l’Ukraine, les hôpitaux fonctionnent toujours, mais en sous-régime. “Dans une ville comme Kiev, les hôpitaux sont un peu en sous-activité par rapport à l’habitude“. La raison principale à cette faible affluence revient aux nombreux réfugiés qui ont quitté la ville et l’Ukraine au début du conflit. “Il y a des trains médicalisés qui amènent un certain nombre de blessés du front de l’Est vers les hôpitaux à Kiev et surtout Lviv, qui se trouve à la frontière polonaise et qui était jusqu’à très peu de temps assez préservé des bombardements“.
En raison de ces nombreux blessés, la principale demande des hôpitaux ukrainiens est l’envoi d’un matériel spécifique. Par exemple, du matériel de traumatologie, comme des fixateurs externes. Le partenariat entre le CHU Saint-Pierre et des hôpitaux en Ukraine a pour but d’offrir un lien direct avec les personnes sur place. Afin de répondre de manière précise à leur demande.
Partenariat sur les violences sexuelles
De nombreux viols, et notamment des viols à plusieurs, sont commis par l’armée russe sur la population ukrainienne. Ainsi, une autre facette du partenariat entre Bruxelles et l’Ukraine se situe au niveau des violences sexuelles. “Il y a une équipe de psychologues sexuels qui vient d’être créée pour répondre spécifiquement à ces besoins-là. On sent qu’il y a une expertise ici à Bruxelles qu’eux n’ont pas forcément. Et on a senti une demande très importante de soutien par rapport à la prise en charge psychologique“. À l’avenir, des équipes en Ukraine pourront être formées à distance par des spécialistes belges.
► Retrouvez l’intégralité de l’interview de Catherine Bosmans
■ Camille Paillaud / Une interview réalisée par Fabrice Grosfilley