Cas présumé de violence policière sur Mounaïme : la plainte classée sans suite
La plainte de Mounaïme, un Forestois de 19 ans qui racontait en juin 2020 avoir été frappé par des policiers après la manifestation Black Lives Matter, a été classée sans suite par le parquet de Bruxelles, selon une information de la RTBF confirmée par le parquet de Bruxelles.
Le 7 juin dernier, au soir de la manifestation Black Lives Matter organisée près du Palais de Justice de Bruxelles, une vidéo sur Twitter présentait Mounaïme, un Forestois de 19 ans au visage tuméfié. Filmé par son frère, le jeune homme, la voix chevrotante, expliquait alors avoir été “tapé” et “insulté” par cinq policiers.
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Mounaïme expliquait notamment avoir participé pacifiquement à la manifestation, avant que des émeutes éclatent aux abords de la Porte de Namur et qu’il se fasse arrêter parmi des dizaines de jeunes. Emmené à la caserne d’Etterbeek, il a ensuite été libéré et emmené à l’hôpital où les médecins ont diagnostiqué des hémorragies internes. Mounaïme a porté plainte deux jours plus tard auprès du Comité P.
Un an plus tard, cette plainte a été classée sans suite par le parquet de Bruxelles, rapporte la RTBF. Le parquet précise que malgré plusieurs auditions, “il n’a pas été permis d’identifier formellement le ou les auteurs des faits”.
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Avocat de Mounaïme, Me Guillaume Lys affirme à la RTBF que l’équipe responsable de l’intervention de son client a été identifiée. “On a une personne qui correspond totalement à la description qui en a été faite par mon client”, ajoute-t-il. “Sa version n’a jamais varié. Dès sa première audition, il a donné une version très précise des choses, une description détaillée des habits des policiers, de la camionnette… Des éléments qui ont pu être vérifiés. Personne n’a jamais mis en doute la crédibilité de ses déclarations“, commente encore Me Lys, qui précise qu’il existe toujours la possibilité pour Mounaïme et sa famille de se constituer partie civile pour demander la reprise du dossier par un juge d’instruction.
Du côté de la police de Bruxelles Capitale-Ixelles, Ilse Van de Keere, porte-parole de la zone, indique que l’enquête interne autour de cette affaire avait été “interrompue en attente d’une décision judiciaire”.
Gr.I. – Photo : capture Twitter