Caroline Désir : “La fin du port du masque en primaire, c’est une bonne nouvelle”

Invitée dans l’émission +d’Actu, Caroline Désir, ministre de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles, se dit satisfaite de l’arrêt de l’obligation du port du masque en primaire.

Le comité de concertation annonce la fin de l’obligation du port du masque dans les écoles pour les élèves de primaires pour le 21 février. “Une très bonne nouvelle” Pour Caroline Désir. “Tous les chiffres vont dans le bon sens, y compris dans les écoles. On procède dans la société à une série d’assouplissements donc c’est normal que ce soit le cas aussi dans les écoles” se réjouit la ministre.

Elle confirme les retours du terrain qui disent que le port du masque chez les petits, c’est compliqué. “Compliqué en termes d’apprentissages, spécialement pour des enfants dans les premières années du primaire qui doivent apprendre à lire et à écrire. C’est compliqué pour les enfants qui ont des difficultés et des troubles de l’apprentissage ainsi que pour les enfants qui ne maîtrisent pas bien le français. Pour toutes ces raisons, c’était nécessaire.

Concernant le changement de décision sur le port du masque, elle avoue avoir toujours soulevé les difficultés pédagogiques liées au port des masques. “Mais quand le Comité de concertation prend une mesure pas arrêté royal, je m’y suis pliée, car j’estime qu’il faut de la loyautéassume-t-elle.

Un nouveau Comité de concertation est prévu début mars pour se pencher sur le sort des élèves de secondaire.

Concernant la gestion de la crise, la question financière est la cause principale pour Caroline Désir. Même chose pour les masques FFP2, “c’est surtout une question de coût. On a essayé d’équiper professeurs et élèves dès le début de la crise. Quand les masques sont devenus une obligation, on n’a pas pu continuer à équiper, car équiper 100 000 enseignant et 900 000 élèves, ça a un coût important “.

3 millions d’euros ont été mis dans des détecteurs de CO2. “On a dépensé 160 millions d’euros en 18 mois pour pouvoir faire face à la crise.  Mettre tout ça en route a pris un certain temps.

Entre 5.000 et 7.000 enseignants manifestent leur mécontentement

Un niveau d’enseignement perturbé

Elle reconnaît qu’il y a une inquiétude autant des parents que des enseignants sur le niveau des élèves après trois années perturbées. “On observe des retards dans les apprentissages” ajoute-t-elle.

Caroline Désir rappelle avoir déjà investi 80 millions d’euros pour financer des périodes supplémentaires de professeurs pour faire de la remédiation et de l’accompagnement d’élèves. “Dès l’année prochaine, un accompagnement personnalisé sera mis en place dans le cadre du tronc commun. On va prendre le temps d’accompagner les élèves pour éviter à terme les redoublements” assure-t-elle.

Concernant les essentiels, “on communiquera aux enseignements les essentiels indispensables à connaître en fin d’année, avant les vacances de carnaval” précise la ministre. Les épreuves de fin d’année se concentreront sur ces essentiels.

Retrouvez l’intégralité de l’interview de Caroline Désir

Anaïs Corbin/ Une interview réalisée par Fabrice Grosfilley