Budget flamand : l’Open Vld regrette les coupes dans les services de base aux Bruxellois
Des investissements sont bien prévus pour le “ToTaalplan Nederlands” de la ministre N-VA Cieltje Van Achter, pour pousser la connaissance du néerlandais dans la capitale et son usage dans la vie quotidienne. Mais cela s’arrête là, selon l’élue bruxelloise, qui regrette pour le reste un “désinvestissement” des Flamands dans leurs services de base à Bruxelles.
La cheffe de groupe de l’Open Vld au Parlement bruxellois, Imane Belguenani, a souligné et regretté mardi un volet de l’accord budgétaire flamand resté plutôt discret jusqu’à présent: les économies que la Flandre a décidé d’effectuer sur le dos de Bruxelles.
Il y a par exemple une coupe de 3,6 millions d’euros prévue dans l’accueil de la petite enfance qui dépend de la Communauté flamande, de 1,5 million dans l’accueil extrascolaire, de 18 millions dans l’enseignement supérieur et les instances associées, en plus d’économies touchant de nombreuses ASBL installées à Bruxelles, relève la parlementaire. Bruzz, média local bruxellois néerlandophone sous contrat de gestion avec les autorités flamandes, va devoir fonctionner avec 434.000 euros de subsides en moins, tandis que la “maison du néerlandais” (Huis van het Nederlands) va devoir se débrouiller avec une coupe de 216.000 euros. Cette institution est l’interlocutrice privilégiée des Bruxellois qui veulent apprendre le néerlandais ou s’exercer, quel que soit leur niveau.
Le ministre libéral bruxellois Sven Gatz regrette en particulier la décision d’économiser sur le dos des crèches néerlandophones installées dans la capitale. “120 places sont ainsi menacées, de même que 30 emplois, dans une ville jeune qui a désespérément besoin d’accueil de la petite enfance”, souligne-t-il. Parallèlement, le prix de l’accueil extrascolaire des établissements néerlandophones risque d’augmenter. “Pour la première fois en plus de 25 ans”, le gouvernement flamand a également décidé de réduire la dotation à la Commission communautaire flamande (VGC), de 1,2 million, pointe Imane Belguenani. Elle y voit un “signal fort” et une décision “incroyable et hypocrite de la part de la N-VA”.
Pour l’élue Open Vld, les nationalistes flamands sont aveuglés par une “obsession puérile pour la langue”. Mais en réduisant la politique flamande à Bruxelles à “de la symbolique linguistique et à de la communication envers leur électorat en Flandre”, le gouvernement N-VA – Vooruit – CD&V risque, ironiquement, de nuire à la place du néerlandais dans la capitale, met-elle en garde.
Belga





