Budget fédéral : Bart De Wever a cinquante jours, pas plus, pour conclure un accord

Sire, donnez-moi cinquante jours”

Le gouvernement fédéral dispose de cinquante jours pour conclure un accord sur le budget fédéral, a annoncé le Premier ministre, Bart De Wever, à la Chambre au retour de son audience avec le Roi. “Sire, donnez-moi cinquante jours. Mais j’ai ajouté d’emblée que cette période ne sera pas prolongée“, a expliqué le chef du gouvernement.

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À partir du mois de janvier, la Belgique fonctionnera dans le régime des douzièmes provisoires pour le premier trimestre, faute de consensus entre les cinq partis de la coalition sur la façon d’arriver à l’objectif budgétaire: 9,2 milliards d’euros supplémentaires en 2029 et 10 milliards d’euros en 2030. Quant aux réformes contenues dans l’accord de l’été (réforme des pensions, taxation des plus-values, flexibilisation du marché du travail, etc.), elles connaîtront le même sort: elles n’ont pas encore été approuvées en deuxième lecture au gouvernement et ne seront plus approuvée au parlement avant la fin de l’année.

Le travail qui nous attend n’est pas une sinécure“, a averti M. De Wever. “Je lance un appel aux collègues de la majorité. Dans les semaines qui viennent, acquittons-nous de notre tâche avec sérieux. Il faudra poursuivre le travail et nous dépasser“.

Face aux critiques de l’opposition sur les mesures annoncées pour réduire le déficit budgétaire, le nationaliste flamand a répété son mantra: “il n’y a pas d’autre choix si la Belgique veut éviter de se retrouver dans une spirale d’endettement et de hausse des taux d’intérêt”. “Les mesures à prendre ne sont agréables pour personne, mais elles doivent être prises“, a-t-il assuré, en pointant à nouveau du doigt la responsabilité des gouvernements précédents.

“Les mains vides”

L’opposition n’a pas montré d’indulgence face à la situation d’un Premier ministre “venu les mains vides” devant le parlement et contraint d’enclencher les 12e provisoires alors qu’il est de plein exercice, une première historique.

Les comparaisons avec ses prédécesseurs, voire avec d’illustres Premiers ministres étrangers n’ont pas manqué. “Vous vous rêviez Churchill, on se retrouve avec Boris Johnson“, a lancé Pierre-Yves Dermagne (PS) qui a pointé du doigt un gouvernement qui a mis huit mois pour s’installer et huit autres “pour plomber le pays”. “Vous voulez éviter d’être le nouveau De Croo, certains voient en vous le nouveau Dehaene. Permettez-moi de vous dire que cela ressemble à du Leterme“, a ironisé François De Smet (DéFI).

À gauche, les partis contestent que les mesures annoncées soient inévitables. “Non, tout le monde ne doit pas payer, allez chercher l’argent chez les super riches“, a réclamé Raoul Hedebouw (PTB).

Arrêtez de répéter que la situation est difficile, tout le monde l’a compris. Ce qui ne va pas, c’est de prendre des mesures qui touchent tout le monde mais préservent les plus riches“, a renchéri Sarah Schlitz (Ecolo-Groen).

À droite, l’Open Vld s’inquiète des conséquences du délai qui continue à courir avant qu’un budget ne soit présenté au parlement. “Le compteur tourne et qui va payer la facture? Les gens qui travaillent, épargnent et entreprennent“, a affirmé Alexia Bertrand.

Avec Belga – Images Belga

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