Bruxelles : une soixantaine d’activistes de l’EZLN “rendent” à Engie “leurs déchets nucléaires”

Une soixantaine d’activistes de l’Ensemble Zoologique de Libération de la Nature (EZLN) se sont introduits, lundi après-midi, dans les locaux d’Engie Electrabel à Bruxelles pour dénoncer le projet d’enfouissement de déchets radioactifs en Belgique. L’un d’eux a été arrêté, mais les policiers sur place ont assuré qu’il n’y aurait pas de suite.

Déguisés en animaux, les membres du collectif ont abandonné une dizaine de faux barils nucléaires dans le hall d’entrée. L’action n’a duré que quelques minutes avant l’arrivée de la police.

L’EZLN, qui avait déjà mené de telles actions chez Bayer, Fluxys ou encore BNP Paribas Fortis, accuse Engie de crimes environnementaux et climatiques avec la complicité des ministres fédéraux Kris Peeters et Marie Christine Marghem. Le gouvernement devra décider cette année de la manière de gérer les déchets radioactifs des centrales, et ce, sur base d’un avis de l’Organisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies (Ondraf). Cet avis propose d’enfouir les déchets radioactifs de haute activité et/ou de longue durée de vie sous des couches géologiques considérées comme hermétiques telle que l’argile.

“Aucune solution”

Alors que la région de Boom était nommée en 2010, la nouvelle note de 2018 ne précise plus de lieu de stockage, suivant ainsi une demande expresse du gouvernement fédéral. Malgré ce changement, les activistes déplorent qu’aucune évaluation stratégique supplémentaire des incidences sur l’environnement n’est nécessaire selon l’Ondraf.

“Il n’existe aucune solution pour ce type de déchets nucléaires mais les enfouir sans étudier l’impact environnemental que cela aura sur le long terme et sans aucune possibilité d’y accéder en cas d’incident, c’est potentiellement un crime contre l’environnement et un crime contre l’humanité que les ministres en charge s’apprêtent à autoriser“, déclare l’EZLN, qui demande une solution de stockage sécurisée et qui plaide pour la fermeture des centrales avant 2025, en respect du plan énergie-climat 2030.

La députée bruxelloise Ecolo Zoé Genot était présente en tant qu’observatrice : “Cette méthode est celle qui leur permet de faire le plus de bénéfices, mais elle est dangereuse. Si ces bidons éclatent sous terre, on ne saura pas le contrôler. Si ces bidons restent à un endroit visible, on pourra éviter qu’un accident ne se produise”. (avec Belga)

■ Images de Belga.

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14 mai 2018 - 17h20
Modifié le 14 mai 2018 - 17h20