Bruxelles-Propreté a engagé ou changé le statut de plusieurs salariés sans disposer du budget ad hoc

La direction de l’Agence régionale Bruxelles Propreté a engagé ou changé le statut de dizaines de ses salariés sans l’aval de sa tutelle… et sans disposer du budget ad hoc. Fadila Laanan, secrétaire d’État à la Propreté publique, est ainsi contrainte de demander un solide supplément budgétaire au gouvernement, affirme mercredi l’hebdomadaire le Vif, sur son site web.

Interrogé mercredi soir, le cabinet de la secrétaire d’État n’a pas nié qu’une demande d’ajustement budgétaire était sur la table du gouvernement bruxellois, mais son montant est inférieur à celui avancé par l’hebdomadaire.

Selon le Vif, la secrétaire d’État bruxelloise à la Propreté publique a demandé, le 12 juillet dernier, 15 millions d’euros de budget supplémentaire au profit de Bruxelles Propreté, pour les années 2018 et 2019. Ce montant devrait principalement servir à couvrir de nouveaux recrutements, dont certains se sont effectués sans que le cabinet n’ait été averti.

Interrogé mercredi, le cabinet de Fadila Laanan a confirmé que le gouvernement bruxellois discutera d’une demande d’augmentation du budget de Bruxelles-Propreté. “Celle-ci servira essentiellement à couvrir les dépenses liées à l’augmentation du personnel en 2017, année durant laquelle l’agence a engagé 179 personnes”, y a-t-on précisé. Le montant qui sera discuté jeudi porte sur une augmentation de 6 millions d’euros à l’ajusté 2018 et de 9 millions d’euros pour le futur budget 2019, soit “deux montants distincts”, a-t-on ajouté au cabinet de Fadila Laanan.

“Des besoins réels”

On y précise également que “tous les engagements correspondent à des besoins réels” et que “le principe de l’ajustement budgétaire réside justement dans le fait de faire correspondre le budget réel en fonction de paramètres difficiles à évaluer lors de l’élaboration du budget initial. C’est pour limiter au maximum l’écart entre la prévision et la réalité que nous avons décidé de mettre en place un plan de personnel 2018-2019 qui sera également discuté au gouvernement, ce jeudi”, a insisté le cabinet de la secrétaire d’État.

Cet outil permettra d’avoir une vision dynamique et chiffrée de l’évolution du personnel de l’Agence, de stabiliser une série de contrats dits précaires, de faire face à des besoins dans le Recypark de Forest, de nettoyer les sites propres de la Stib et de renforcer les services administratifs à la suite de l’augmentation du nombre d’agents opérationnels.

Avec Belga – Photo : illustration Belga