Brussels Airport : chômage temporaire à partir de lundi

Des mesures de chômage économique temporaires seront mises en place à partir de lundi chez Brussels Airport Company, l’entreprise exploitant l’aéroport de Zaventem, en raison de la crise du coronavirus et de son impact sur l’activité aéroportuaire. Jeudi, seul un tiers des vols prévus à l’origine y étaient encore assurés.

En accord avec les syndicats, l’administrateur délégué de Brussels Airport a annoncé la nouvelle aux travailleurs jeudi matin, confirme l’entreprise, qui n’est toutefois pas encore en mesure de préciser le pourcentage du personnel concerné. Quelque 1.100 personnes travaillent pour Brussels Airport Company.

Selon la porte-parole Nathalie Pierard, une grande partie des collaborateurs entre toutefois en ligne de compte, à quelques exceptions près dans les services administratifs (ressources humaines, communication, etc.) ou opérationnels. Une analyse département par département est en cours. Une sorte de “service minimum” sera assuré.

La décision, qui était déjà à l’analyse depuis quelques jours, est logique face à la baisse de l’activité, avec de nombreuses compagnies qui réduisent ou suspendent leurs vols et des passagers de moins en moins nombreux. Jeudi, seuls 171 vols sur les 533 prévus initialement étaient encore attendus à Brussels Airport, soit un tiers.

Et ce nombre va encore diminuer dans les jours à venir avec la suspension des vols de Brussels Airlines, la plus grande compagnie aérienne transportant des passagers à l’aéroport, à partir de samedi. Ryanair suivra ensuite la semaine prochaine.

Nous nous attendons à être à entre -90 et -95% du nombre de passagers au début de la semaine prochaine“, a confié Arnaud Feist sur la chaîne d’informations en continu LN24 jeudi matin. “C’est du jamais vu“, selon lui.

La charge de travail est dès lors devenue moindre, explique-t-on chez Brussels Airport. La période de chômage économique s’étendra pour quatre semaines à partir de lundi.

L’aéroport reste cependant ouvert, insiste la porte-parole. Notamment pour les voyages essentiels, les vols de rapatriement, mais aussi pour les vols cargo -“qui fonctionnent d’ailleurs bien“, avec 50 à 60 liaisons par jour transportant par exemple des médicaments, des produits alimentaires et des achats effectués en ligne-, ou les opérations militaires.

L’une des trois pistes de l’aéroport a par ailleurs été fermée parce qu’il y a beaucoup moins de trafic à gérer. La piste 07R/25L, sur laquelle ont lieu la plupart des atterrissages, est ainsi fermée jusqu’au 3 avril, selon un NOTAM (“notice to airmen”, un message contenant des informations importantes sur les aéroports ou l’espace aérien) publié sur le site web de Skeyes, la société responsable du contrôle de l’espace aérien belge.

Belga