Braquage à l’aéroport de Zaventem : la défense plaide pour l’acquittement des quatre derniers prévenus

Avions Compagnies aériennes Aéroport Brussels Airport Zaventem - Belga Benoit Doppagne

Les plaidoiries de la défense se sont poursuivies, mardi matin, devant la cour d’appel de Bruxelles, au procès du spectaculaire braquage d’un avion transportant des diamants, le 18 février 2013 à l’aéroport de Bruxelles-National à Zaventem. La cour ne juge plus que quatre personnes sur les 18 qui avaient été jugées en première instance et qui avaient toutes été acquittées. Sans surprise, c’est la confirmation de ce jugement que l’ensemble de la défense plaide en appel.

Les avocats des quatre derniers prévenus de cette retentissante affaire ont plaidé, à tour de rôle, l’acquittement de leurs clients, avançant les mêmes arguments qui ont conduit le premier juge à les suivre sur toute la ligne. Ils poursuivront encore leur exposé mardi prochain.

Houssein B., Abdellah F. et Nordine E.H. comparaissent à leur procès tandis que le quatrième, Tarek B., est représenté par son avocat. Il vivrait actuellement au Maroc. Les prévenus nient toute implication dans le braquage et leurs avocats estiment que le ministère public n’avance pas la preuve de leur culpabilité, se contentant de relever des “hasards” ou des “incohérences dans leur emploi du temps avant, pendant et après les faits”.

Pour le ministère public, ces quatre hommes font partie des huit auteurs, masqués et lourdement armés, qui ont tenu en joue les convoyeurs de fonds sur le tarmac de l’aéroport, le 18 février 2013 sur le coup de 20h00. Il a notamment relevé que le véhicule d’Houssein B. avait été localisé non loin du lieu où les plaques d’immatriculation des camionnettes des auteurs ont été volées, mais également non loin du lieu où ces mêmes véhicules vont être retrouvés incendiés deux jours après les faits. Il a également évoqué le gilet pare-balles retrouvé chez Abdelah F., mais sans pouvoir établir qu’il a servi lors du braquage. Il a par ailleurs abordé la découverte, au domicile de Nordine E.H., d’une somme de 50.000 euros en liquide, cachée dans une peluche, sur laquelle se trouvaient les empreintes de Tarek B.

Le ministère public a aussi mis en évidence que les quatre prévenus avaient des liens avec Marc Bertoldi, condamné pour recel d’une partie des bijoux volés. Le parquet avait soutenu que cet homme était en réalité le cerveau du braquage. Notamment, Houssiën B., Tarik B. et Marc Bertoldi se trouvaient au même endroit au Maroc entre le 14 et le 22 mars 2013, soit quelques semaines après le braquage. Les deux prévenus ont soutenu qu’ils ne connaissaient que vaguement Marc Bertoldi.

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Le 18 février 2013, huit individus masqués et armés ont surgi sur le tarmac de l’aéroport de Bruxelles-National à Zaventem. Ils se sont approchés d’un avion de la compagnie aérienne Swiss, dans lequel se trouvait un chargement de valeur, convoyé par le transporteur de fonds Brink’s. Ils se sont emparés de 121 colis contenant des diamants mais aussi des lingots d’or et des pierres précieuses, pour un total de 37 millions d’euros. Ce vol au butin immense est considéré comme le braquage le plus spectaculaire et le plus audacieux commis en Belgique.

Une infime partie de ces objets de valeur seulement a pu être retrouvée et, parmi les nombreux prévenus en première instance, seule une personne a été condamnée, Marc Bertoldi. Ce Français au lourd passé judiciaire a été condamné à part, écopant d’une peine de cinq ans de prison, uniquement pour avoir recelé des bijoux volés.

Avec Belga – Photo : Belga / Benoit Doppagne