Boris Dilliès : le candidat à la tête du MR bruxellois était l’invité de L’Interview
Boris Dilliès (MR), bourgmestre d’Uccle, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw dans L’Interview, ce vendredi à 18h15 sur BX1.
Exit Reynders et après ?
Boris Dilliès est d’abord revenu sur sa candidature à la présidence de la régionale MR. “Il n’y a pas vraiment de scoop. J’avais déjà répondu à la question ‘seriez-vous intéressé à vous porter candidat ?’ J’ai confirmé que oui. Je ne suis pas là à vous dire ‘je vais défoncer la porte, je veux à tout prix assumer cette présidence’. Je pense en avoir les capacités, j’ai beaucoup d’appels de militants mais pour l’instant, je reste extrêmement serein.”
Quant aux critiques de certains sur le manque de dimensions sociales, écologiques et environnementales au sein du MR, le libéral répond: “On a une identité libérale à défendre. Il n’y a pas à adjoindre un qualificatif au mot libéral. Le projet libéral en réalité s’adresse à tout le monde. On doit simplement beaucoup mieux l’expliciter. Là, on a un travail de pédagogie à faire et on a une belle durée devant nous pour le faire.”
Mobilité bruxelloise
Le bourgmestre d’Uccle a également été interrogé sur la question de la mobilité bruxelloise. “Ce qui m’inquiète un petit peu, c’est que je sens plus de pensées dogmatiques que pragmatiques.” Il cite notamment comme exemple: “On a parlé de plus de 60.000 suppressions d’emplacement. Cela m’interpelle car on supprime le stationnement mais où mettons-nous ces voitures ? Je ne crois pas à une formule qui dit que d’un côté, on supprime le stationnement et les voitures ne sont plus les bienvenues et de l’autre, qu’on s’oppose à l’extension du métro. C’est une question de cohérence.”
“On doit avancer sur tous les fronts. C’est la même chose pour la mobilité douce. Je le vois dans ma commune où on a mis en place depuis plusieurs années une prime pour inciter les gens à acheter des vélos électriques. Il y a tout une série d’initiatives qui doivent être portées mais la mobilité, ce n’est pas un trait. On doit fonctionner à la fois sur les transports en commun, la mobilité douce et sur le fait que la voiture demeurre pour beaucoup indispensable”, ajoute-il.
Quant à la taxe kilométrique, “ce n’est pas une mauvaise idée. Cela fait partie des bonnes pistes. Mais il faut aussi faire attention au fait de ne pas engorger une partie du ring avec tous ceux qui essaieraient d’éviter cette taxe kilométrique.”
Economie bruxelloise en devenir
Il s’est exprimé enfin sur les aides économiques exclusivement réservées en 2030 aux entreprises qui seront entrées dans la transition. “Qu’on mette un curseur par rapport au développement durable me semble cohérent mais je serai tout à fait affolé par l’idée qu’on dise ‘on ne va aider que ce type d’entreprises-là’.”
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