Billy Bike en réorganisation judiciaire : l’entreprise cherche un repreneur

L’entreprise bruxelloise de vélos électriques en libre-service a souffert de la crise sanitaire.

La société de vélos électriques en libre-service Billy Bike a demandé auprès du tribunal de l’entreprise de Bruxelles une procédure de réorganisation judiciaire (PRJ), annonce ce jeudi L’Écho. L’entreprise bruxelloise qui avait déployé 650 vélos électriques sur le territoire de la capitale espère ainsi maintenir l’emploi et poursuivre ses activités. L’avocate Emmanuelle Bouillon a été désignée comme mandataire de justice pour organiser et réaliser le transfert de tout ou une partie des actifs de l’entreprise endéans les trois mois.

La société a notamment souffert de la crise sanitaire du Covid-19 qui a limité les déplacements. Mais aussi la pénurie de pièces pour vélos électriques qui touchent tout le secteur du cycle, ainsi que la concurrence plus importante de ces derniers mois avec Uber qui a racheté les vélos électriques Jump et Dott qui a également lancé ses propres vélos, en plus des trottinettes de la marque.

Dans L’Écho, le CEO et fondateur de Billy Bike, Pierre de Schaetzen, cherche donc un repreneur mais se veut toutefois optimiste quant à l’avenir de son service qui comptait l’an dernier entre 2 000 et 5 000 utilisateurs actifs par mois. Le groupe compte notamment sur l’annonce de la ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen) de la fin de la concession des Villo! électriques à JCDecaux, mais aussi sur un contrat sur quatre ans avec l’intercommunale brabançonne inBW pour plus de 1 700 vélos. Un contrat cependant cassé par le Conseil d’État et qui annonce donc un nouvel appel d’offres.

La Région bruxelloise doit-elle investir dans Billy Bike ?

Les Engagés plaident pour que la Région bruxelloise investisse dans Billy Bike. Dans un communiqué, Christophe De Beukelaer, député bruxellois, souhaite casser le contrat de Villo, car “la Région perd de l’argent et Villo n’offre pas un service de qualité“.

M. De Beukelaer précise ; “Nous demandons de rompre le contrat avec Villo et de lancer un partenariat public privé avec Billy Bike pour développer le vélo en free-floating à Bruxelles afin de garder l’emploi et le savoir-faire sur notre territoire, de valoriser les actifs de qualité et de poursuivre l’excellent service rendu aux Bruxellois“.

Gr.I. – Photo : Billy Bike

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14 avril 2022 - 15h12
Modifié le 14 avril 2022 - 17h41