Bilan globalement calme pour le rassemblement antifa à Saint-Gilles, selon le bourgmestre

La manifestation organisée contre la tenue d’une séance d’information du Mouvement réformateur (MR) à Saint-Gilles s’est transformée en “marche cordon sanitaire” à travers la commune, a indiqué le bourgmestre Jean Spinette (PS). Celui-ci a dressé un bilan “globalement calme”, bien que marqué par “quelques déprédations” et un seul procès-verbal.

La police est restée discrète, à distance. Quelques poubelles ont été jetées sur la voie publique, quelques projectiles lancés çà et là, mais les services communaux de la propreté ont tout nettoyé directement, cela n’a quasi pas touché les autres citoyens. Je suis aussi soulagé qu’aucun participant à la réunion du MR n’ait été blessé ni même importuné“, souligne-t-il.

Le bourgmestre rappelle qu’un rassemblement organisé par le Front antifasciste bruxellois “toléré” avait débuté vers 17h30 sur la place de Bethléem, où environ 150 personnes s’étaient regroupées. Malgré les consignes, un cortège s’est formé une heure plus tard, atteignant d’abord 250 personnes puis grossissant au fil de sa progression pour dépasser les 500 manifestants. Le déploiement dans les rues de Saint-Gilles s’est opéré sans confrontation directe, la police encadrant le mouvement à distance. La marche s’est ensuite disloquée entre 20h00 et 20h30.

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Durant tout le parcours, les manifestants ont multiplié slogans, chants et prises de parole, dénonçant les “mesures du gouvernement Arizona“, la violence de leurs décisions et les prises de position du président du MR. Les militants ont accusé à plusieurs reprises le MR d’être “raciste“, rappelant leur mot d’ordre initial, “No Pasaran“.

Rue du Danemark, où se tenait la réunion du MR, aucun incident n’a été relevé. Les participants ont été amenés en sécurité via deux bus – même organisation que pour les supporters de football – et l’accès à la salle – complète – s’est déroulé sans accrocs, sous surveillance policière renforcée.

“Il n’y a pas de zones de non-droit en Belgique”

À l’issue de la séance d’information, le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a insisté sur le caractère démocratique de cet exercice de terrain. Il s’est toutefois montré critique quant au contexte dans lequel l’événement a dû être maintenu. “Un parti démocratique doit pouvoir aller partout sur le territoire. Ici, nous avons dû avoir recours à un dispositif policier extrêmement important, et je le regrette“, a-t-il déclaré, en estimant que renoncer à organiser la réunion aurait constitué “une défaite de la démocratie”.

Selon lui, les groupes antifascistes, qu’il associe à “l’extrême gauche” et à des militants “proches du PTB”, et même aux CCC – cellules communistes combattantes -, auraient tenté d’empêcher la tenue de la séance. “Si ces gens-là croient qu’ils peuvent contrôler des quartiers comme des racailles ou des bandes criminelles, on leur a envoyé un signal: il n’y a pas de zones de non-droit en Belgique”, a affirmé le président du MR. Georges-Louis Bouchez s’est dit “ravi” qu’aucun incident n’ait éclaté, attribuant ce résultat au “déploiement policier important”.

Présent également à Saint-Gilles, le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) a dénoncé les méthodes employées par certains manifestants, qu’il juge “fascistes” dans leur volonté “de faire taire leurs opposants”.

Belga

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