Bianca Debaets veut créer des “femmes-appâts” pour lutter contre le harcèlement de rue
Selon une étude commandée par la secrétaire d’Etat dont les résultats ont été publiés ce mardi, 88% des Bruxelloises ont déjà été victimes d’intimidations à caractère sexuel.
La secrétaire d’Etat bruxelloise à l’Egalité des chances Bianca Debaets (CD&V) annonce ce mardi dans les colonnes de BRUZZ sa volonté de créer des “femmes-appâts” pour lutter contre le harcèlement de rue. “En permettant à des femmes fonctionnaires de police de traverser certains quartiers, nous pourrions véritablement lutter contre les coupables de ces infractions“, explique-t-elle.
À Bruxelles, 88 % des femmes ont déjà été victimes d’intimidations à caractère sexuel, révélait ce mardi matin la DH et L’Echo à la suite d’une étude sur le sujet réalisée par l’UGent (université de Gand) à la demande de la secrétaire d’État régionale à l’Égalité des chances.
Juste une proposition, à l’heure actuelle
“Le terme [de femme-appât] n’est pas un terme élégant, explique Bianca Debaets. Mais de cette façon, nous pourrions vraiment rattraper les auteurs. Nous pourrions laisser des femmes agents se promener dans certains quartiers en robe lorsqu’il fait chaud. Lorsque l’une d’elles fait face à une forme de harcèlement physique ou verbal, des mesures immédiates peuvent être prises, sans avoir a dépendre de plainte individuelles.”
Selon la secrétaire d’Etat, il n’est pas question de provocation, ce qui serait interdit: “Au Pays-Bas, cette méthode a d’ailleurs été utilisée avec succès“.
Bianca Debaets veut lutter contre les agressions à l’encontre des personnes LGBT de la même manière. Quoi qu’il en soit, pour le moment il ne s’agit que d’une proposition. L’autorité pour une telle décision est entre les mains du ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA).
T.D.
- REPORTAGE de Marie-Noëlle Dinant et Béatrice Broutout