Bernard Clerfayt dénonce des économies de la police fédérale sur la sécurité des citoyens
Le bourgmestre de Schaerbeek Bernard Clerfayt s’insurge mardi de la décision de la Direction judiciaire de la police fédérale de ne plus faire descendre le laboratoire de la police fédérale sur les lieux d’un cambriolage ou d’un vol commis sans violence en région bruxelloise et, ce, jusqu’à la fin de l’année.
Cette mesure résulte d’un “manque temporaire” de personnel, selon la police fédérale. Pour Bernard Clerfayt, c’est une marque supplémentaire de l’appauvrissement de la police fédérale, conséquence selon lui du travail de délitement de l’État fédéral amorcé par l’ancien ministre de l’Intérieur Jan Jambon. “Ce sont encore les citoyens qui paient l’addition et qui sont victimes du manque de décision du fédéral“, dénonce le bourgmestre. “Cette annonce unilatérale revient à déclarer aux victimes qu’aucune suite ou enquête ne pourra être faite ou leur être assurée. Presque aucune chance, donc, de confondre les voleurs“. Il est demandé aux zones de police de Bruxelles de palier ce manque.
Le bourgmestre rappelle toutefois que celles-ci se trouvent déjà en sous-effectifs chroniques à cause du sous-financement actuel, qui ne prend pas en compte l’évolution actuelle de la population. Bernard Clerfayt ajoute par ailleurs que la diminution des effectifs de la police des chemins de fer est perceptible dans le métro et dans les gares et que cette situation nuit à la sécurité des citoyens.
Le parquet veut “une solution rapidement”
De son côté, le parquet de Bruxelles appelle à trouver une solution rapidement. Cette mesure résulte d’un “manque temporaire” de personnel lié à l’adaptation du laboratoire aux nouvelles normes européennes. “Vu que les cambriolages font partie des priorités principales du parquet de Bruxelles et des plans de sécurité des zones de police, nous voulons qu’une solution soit trouvée urgemment pour ce problème“, a expliqué la porte-parole du parquet de Bruxelles Magali Jeumont. “Plusieurs solutions sont en ce moment à l’étude par la direction générale de la police fédérale et l’unité territoriale de Bruxelles“. La police fédérale a appelé les zones de police locales à transmettre au labo les preuves récoltées. Celles-ci seront analysées.
Belga
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