Benoît Piedboeuf sur les visas iraniens : “Il faut sauver le soldat Lahbib, elle ne doit pas démissionner”

Benoît Piedboeuf, le chef de groupe MR à la Chambre, était l’invité de Bonjour Bruxelles ce jeudi. Il est revenu sur l’affaire des visas iraniens qui met la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib (MR) en difficultés depuis quelques jours. 

Oui, il faut sauver le soldat Lahbib“, dit d’emblée Benoît Piedboeuf, chef de groupe MR au Parlement fédéral, interrogé sur l’affaire des visas iraniens qui met à mal sa ministre des Affaires étrangères depuis plusieurs jours. “Il n’y a pas de raison de pousser Hadja Lahbib à la démission“, poursuit-il.

Dans cette affaire, l’ex secrétaire d’Etat bruxellois à l’Urbanisme et aux Relations internationales Pascal Smet a démissionné, bien que la délivrance des visas soit une compétence… d’Hadja Lahbib. “Pascal Smet a démissionné pour la raison de l’hébergement de la délégation. Du moins, c’est ce qu’il se dit. Oui, la délivrance des visas est une compétence fédérale. Maintenant, il faut analyser objectivement si dans la ligne de décision, il y avait des barrages. Il n’y en avait pas. Donc il est normal qu’une délégation extérieure, quelle qu’elle soit, comme il y en a des centaines par an à Bruxelles, puisse entrer sur le territoire. D’ailleurs, il suffit de vérifier le nombre de participants qui ne sont pas venus via des visas belges mais avec des visas Schengen“, explique le chef de groupe MR.

Entre la première intervention d’Hadja Lahbib, qui a déclaré qu’on a “salit l’image de Bruxelles” en invitant le maire de Téhéran et ce que le chef de groupe MR défend aujourd’hui sur notre antenne – à savoir que la ministre a suivi la procédure – on est quand même dans deux salles deux ambiances, fait remarquer Fabrice Grosfilley.

La première intervention d’Hadja est une intervention dans la colère parce que le gouvernement bruxellois et le ministre Pascal Smet remettaient la faute sur le pouvoir fédéral, alors qu’ils ont lancé les invitations. S’ils ne voulaient pas qu’il y ait un problème, il ne fallait pas les inviter. Là, effectivement, Hadja Lahbib était dans la colère. Elle a peut-être un peu sur-réagi. Mais Hadja Lahbib n’est pas un animal politique avec une carcasse. Par contre, elle est humaine et elle réagit avec ses tripes. Et quand on l’accusait, alors que l’invitation était bruxelloise, elle a réagi dans l’émotion”, répond Benoît Piedboeuf.

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Rédaction