Benjamin Dalle salue l’engagement de Sven Gatz mais critique la gestion de sa succession
Invité de Bonjour Bruxelles, le chef de file du CD&V bruxellois, Benjamin Dalle, a réagi à la démission de Sven Gatz, ministre bruxellois des Finances (Open VLD), qui quitte la politique pour raisons de santé.
Sur le plan personnel, Benjamin Dalle a tenu à saluer la décision de son collègue libéral : “Il faut surtout respecter cela. La santé, c’est le plus important. Il démissionne pour des raisons de santé, on peut le comprendre et on ne peut que le respecter.”
S’il rappelle que le CD&V et Sven Gatz ont souvent été en désaccord, notamment sur les questions budgétaires, Dalle reconnaît la contribution du ministre au développement de Bruxelles : “C’est un homme politique qui, pendant toute sa carrière, a été extrêmement engagé pour Bruxelles, notamment comme responsable à la VGC pour l’enseignement néerlandophone, où il a fait un travail remarquable.“
Mais le député bruxellois se montre plus critique sur la manière dont l’Open VLD gère la succession de son ministre.
Le parti libéral flamand a en effet choisi d’activer une motion constructive de méfiance, signée uniquement par des députés néerlandophones, pour organiser le remplacement de Sven Gatz, une procédure jugée inédite et juridiquement contestée.
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“Je regrette qu’il y ait autant de discussions là-dessus. Il faut respecter sa décision et que le remplacement soit immédiat. Le choix de l’Open VLD pour l’article 36 (de la loi spéciale du 12 janvier 1989 NDLR) et la motion constructive de méfiance, je ne le comprends pas très bien. Ce n’est pas fait pour cette situation, surtout en affaires courantes.“
Benjamin Dalle rappelle que la voie classique aurait été de passer par un vote de l’ensemble du Parlement et s’interroge sur la possibilité d’un arrêté du gouvernement pour assurer la continuité du service public.
Malgré les tensions politiques et les incertitudes procédurales, Benjamin Dalle insiste sur un point : le respect du choix personnel de Sven Gatz et la nécessité de garantir la stabilité du gouvernement bruxellois.
■ Interview de Benjamin Dalle au micro de Fabrice Grosfilley