Baromètre des notaires : au premier trimestre, l’activité immobilière a baissé à Bruxelles comme ailleurs
La Fédération du Notariat FedNot a publié, ce vendredi, son baromètre des notaires, pour le premier trimestre de l’année 2023.
Dans son nouveau baromètre des notaires, qui analyse le premier trimestre de l’année 2023, la Fédération du Notariat indique que l’activité immobilière à Bruxelles a diminué : -5% par rapport au premier trimestre 2022. “En janvier et février 2023, nous avons enregistré nettement moins de transactions par rapport à janvier et février 2022“, note Renaud Grégoire, porte-parole de Notaire.be, “Si nous remontons avant la pandémie du coronavirus, force est de constater que les constats s’inversent : au cours du trimestre écoulé, nous constatons une progression de 7,3% au niveau national par rapport au premier trimestre de 2019. Bruxelles reste relativement stable. Après la crise sanitaire, le marché immobilier s’est emballé, et nous revenons actuellement à un marché plus équilibré“.
Pour l’ensemble du pays, l’activité immobilière belge a reculé de 7,1% par rapport au premier trimestre de l’an dernier (-3,5% en Wallonie, -9,2% en Flandre).
Bruxelles, terre des maisons les plus chères
La Région bruxelloise est la région où les prix des maisons sont les plus élevés du pays, note aussi FedNot : au premier trimestre de cette année, les acheteurs ont en moyenne dû débourser 578.753 euros. “La Région enregistre, hors inflation, des prix stables de +0,8% par rapport à 2022“, note néanmoins la Fédération du Notariat.
Pour la Belgique entière, les prix moyens pour une maison sont de 323.031 euros (+1,1% par rapport à la moyenne de 2022). Le Brabant wallon affiche le second prix moyen le plus élevé du pays, après Bruxelles.
Les appartements sont également les plus chers à Bruxelles, avec un prix moyen de 281.918 euros au premier trimestre (+0,4%), par rapport à l’ensemble du pays (264.139 euros, +1,5%).
Moins de jeunes acheteurs
Quant aux acquéreurs, le nombre de jeunes acheteurs est en diminution partout dans le pays : à Bruxelles, ce chiffre est passé de 21,6% en 2022 à 20,8% pour le premier trimestre 2023.
Pour toute la Belgique, seuls 27,6% des acquéreurs ont moins de 30 ans, tandis que l’âge moyen des acheteurs est de 40 ans.
La question énergétique
Le recul de l’âge des acheteurs peut s’expliquer grâce à la question énergétique. Les coûts de rénovation peuvent les freiner dans leur achat.
“On voit que les consommateurs ont intégré cette question de PEB. Si la personne qui veut acheter ne le fait pas, la banque lui rappellera que c’est un élément important“, explique Renaud Grégoire, porte-parole de la Fédération du Notariat.
■ Reportage de Marie-Noëlle Dinant, Marjorie Fellinger et Corinne De Beul
ArBr – Photo : BX1