Avec plus de 85 000 faits, les atteintes aux biens ont connu une hausse notable à Bruxelles en 2023

Au total, 166.071 infractions judiciaires ont été commises dans la capitale l’année passée, un nombre en hausse de 5% par rapport à 2022.

Les atteintes aux biens étaient les infractions judiciaires les plus fréquentes en Région de Bruxelles-Capitale en 2023 avec 85.275 faits, soit 11% de plus que l’année précédente, ressort-il des chiffres de l’Observatoire de safe.brussels publiés vendredi.

Les vols sans violence représentent la majeure partie des faits commis dans cette catégorie d’infractions avec 69.211 cas recensés par la police (+12%). Les atteintes aux biens ont également connu une augmentation sur le long terme puisqu’elles ont augmenté de 8% pour atteindre leur plus haut niveau depuis 2015.

► Relire | Des façades touchées lors de deux fusillades à Molenbeek-Saint-Jean

La Région Bruxelles-Capitale comptabilise un quart des atteintes aux biens en Belgique. Deux catégories d’infractions ont en revanche fortement baissé sur le long et court terme: la traite et le trafic d’êtres humains et la polarisation et radicalisation. La première a atteint son niveau le plus bas depuis 2015 (-19%) et ne représentait que 167 infractions judiciaires en 2023, soit 24% de moins qu’en 2022. La seconde était également au plus bas depuis 2015 avec 38% de moins. En tout, 908 cas ont été recensés en 2023, en chute de 17% par rapport à l’année précédente. Concernant les infractions relatives à l’intégrité physique et psychique des personnes, qui représentaient 24.163 faits en 2023 à Bruxelles (+9% depuis 2015, stable par rapport à 2022), l’Observatoire relève que les violences sexuelles sont de plus en plus rapportées avec notamment une hausse de 42% des faits de viols enregistrés depuis 2015. Au total 617 viols ont été enregistrés en Région de Bruxelles-Capitale l’année passée, alors que les affaires de viols entrées au parquet de Bruxelles ont atteint le nombre record de 1.056. Néanmoins, les cas sont en légère diminution (-6%) par rapport à 2022.

► Revoir | Communales 2024 : à Woluwe-Saint-Pierre, les cambriolages sont un véritable fléau

Les faits de harcèlement ont connu une hausse similaire (+41%) en huit ans et étaient, eux, encore en hausse de 6% avec 2.958 cas. Mais cette catégorie reste dominée par les coups et blessures volontaires, qui représentaient près de la moitié des faits rapportés (10.281, en hausse de 10% par rapport à 2015), malgré une diminution de 2% par rapport à l’année précédente. Enfin, il est à noter que les assassinats et les meurtres ont connu une hausse de 9% par rapport à 2022 et de 25% comparé à 2015. Pour ce qui est de la drogue et de l’alcool, les faits de commerce de stupéfiants (1.977) ont augmenté de 26% en un an et de 76% en huit ans. La Région bruxelloise totalisait à elle seule 22% des cas de commerce de drogues recensés en Belgique en 2023. Ils ne sont cependant que troisièmes en termes quantitatifs dans cette catégorie d’infractions, devancés par l’ivresse publique (2.402 cas, +12% depuis 2015 et -10% par rapport à 2022) et surtout la détention de drogues (6.595 cas, +12% depuis 2015 et +2% comparé à 2022).

► Lire aussi | 30% des véhicules de transport contrôlés en infraction en 2024 à Bruxelles

Mais les faits les plus constatés en Région bruxelloise restaient les infractions routières. Avec 767.890 faits en 2023, celles-ci étaient 4,6 fois plus nombreuses que les infractions judiciaires. Cette catégorie qui reprend des comportements tels que les excès de vitesse, l’alcool ou le GSM au volant ou les mauvais stationnements a augmenté de 47% depuis 2015, notamment en raison de l’explosion des excès de vitesse (+107% en huit ans). Comparée à 2022, la hausse est plus faible mais reste importante avec 7% (18% pour la seule vitesse).

Le rapport de l’Observatoire, qui compile les données sur la sécurité à Bruxelles, est basé sur les statistiques policières, administratives et judiciaires. Celui-ci rappelle que ces chiffres doivent être examinés au regard du contexte démographique et socio-économique de la Région Bruxelles-Capitale, notamment sa densité de population élevée, son important afflux de navetteurs et de touristes ou encore son caractère de métropole internationale la rendant particulièrement attractive pour des acteurs de l’économie illégale (criminalité organisée, etc.).

Belga

Partager l'article

13 décembre 2024 - 11h55
Modifié le 13 décembre 2024 - 11h55