Audition sur les grévistes de la faim : pas de politique de régularisation plus souple envisagée

Sans-papiers Grève de la Faim Chaise Roulante Église du béguinage - Belga Hatim Kaghat

Au cours de l’audition au Parlement fédéral de ce jeudi, le directeur général de l’Office des étrangers, Freddy Roosemont, et l’envoyé spécial, Dirk Van Den Bulck ont confirmé que malgré la pression exercée par les grévistes de la faim, une politique de régularisation plus souple n’a jamais été envisagée.

Le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Sammy Mahdi a déclaré qu’il serait injuste que les grévistes de la faim soient traités avec plus d’indulgence« J’ai été très clair et transparent depuis le début. Une régularisation collective ou une politique de régularisation plus souple pour les grévistes de la faim n’est pas souhaitable. Depuis des mois, je clarifie la politique actuelle de régularisation, j’essaie de dissiper les malentendus et j’explique comment les dossiers individuels sont traités par l’Office des étrangers. Ne venez pas me voir pour de faux espoirs ou de fausses promesses. ».

► À lire aussi | Les travailleurs Fedasil manifestent pour dénoncer le manque de lits dans les centres d’accueil

Le communiqué de presse envoyé par le cabinet de Sammy Mahdi précise qu’une régularisation est une procédure d’exception, et ne peut être accordée que si le demandeur n’a pas obtenu un droit de séjour par les autres voies de migration légale. Selon le cabinet, 442 dossiers ont été déposés, mais une grande partie des grévistes de la faim ne feraient pas partie du groupe de personnes les plus vulnérables. Parmi les 79 dossiers traités concernant 93 personnes, 24 personnes ont reçu une réponse positive, et 69 se sont vu refuser la régularisation. Le communiqué détaille également que “si le dossier de la personne concernée a été examiné et que la faveur de la régularisation ne lui a pas été accordée, il est important que tout le monde donne le même message, à savoir que l’avenir de cette personne ne se trouve pas en Belgique. Les personnes qui reçoivent une décision négative se voient proposer un encadrement sous la forme d’informations sur le retour volontaire et d’une invitation à un entretien individuel avec un conseiller en retour afin de passer en revue les options possibles.

M.D. – Photo : Belga/Hatim Kaghat