Audi Brussels : la task force fédérale se réunira la semaine prochaine
Une réunion de la task force mise en place par le gouvernement fédéral autour de la fermeture potentielle d’Audi Brussels aura lieu mercredi prochain, le 9 octobre, a indiqué le ministre de l’Économie Pierre-Yves Dermagne mercredi en commission conjointe de l’Économie et des Affaires sociales de la Chambre.
Cette réunion se tiendra en présence des syndicats. La direction n’y est pas conviée. Celle-ci était une nouvelle fois absente des débats parlementaires mercredi.
Mardi, il était apparu qu’un seul candidat investisseur se serait manifesté pour l’usine Audi Brussels. La direction a confirmé “qu’à l’heure actuelle, aucun investisseur potentiel ne propose un concept qui garantirait l’emploi à long terme sur le site”.
Le secrétaire général des Métallos FGTB Hillal Sor avait demandé fin septembre que les pouvoirs publics soient invités aux discussions sur l’avenir de l’usine et l’étude des candidatures à la reprise du site de Forest.
Le repreneur cité depuis mardi serait belge, a confirmé Jan Baeten, secrétaire permanent CSC-ACV Metea, auditionné par les députés. Selon le syndicaliste, la direction d’Audi Brussels lui aurait accordé un délai de 5 jours pour finaliser son plan. La direction aurait évoqué une “impression bizarre” laissée par ce candidat repreneur, qui sauverait 1.500 emplois maximum.
Les représentants syndicaux n’ont pas caché leur méfiance à l’égard de la direction d’Audi Brussels. Dans ce contexte, M. Baeten a annoncé que des contacts avaient été pris avec le puissant syndicat allemand IGMetal. L’objectif est de comparer la situation bruxelloise avec celle du groupe Audi-Volkswagen Outre-Rhin et de “travailler à une contre-proposition”. Pour le moment, on reste dans le scénario initial, a poursuivi M. Baeten, à savoir 1.500 pertes d’emploi au 31 octobre, 2.000 en février 2025, les derniers licenciements étant attendus fin 2025.
Le représentant du syndicat chrétien a par ailleurs appelé la task force à travailler à une réforme de la loi Renault, qui régit la procédure de licenciements collectifs. Pour Hillal Sor, ce n’est plus à Audi de décider de l’avenir du site industriel forestois. Le représentant du syndicat socialiste a aussi appelé à porter attention aux travailleurs de 55 ans et plus qui ne trouveront pas facilement un travail dans les 2 ans”. Des représentants des sous-traitants sont également venus témoigner devant les parlementaires.
Belga