Audi Brussels : 150 emplois menacés chez le fournisseur de pièces SNOP Automotive Gent

Quelque 150 personnes risquent de perdre leur emploi chez le fournisseur de pièces automobiles SNOP Automotive, où une intention de fermeture a été annoncée mercredi au cours d’un conseil d’entreprise. La société gantoise acheminait des pièces vers Audi Brussels.

SNOP Automotive Gent, anciennement TOWER automotive, a été fondée en 2002 à Gand. Elle a travaillé pour Volvo Car notamment et fournissait jusqu’ici des pièces de carrosserie à l’usine forestoise d’Audi.

La direction du constructeur automobile allemand a cependant annoncé qu’elle ne confierait plus l’an prochain de modèle au site bruxellois. L’Audi Q8 e-tron qui y est actuellement assemblé n’aura pas de successeur. Aucun repreneur n’a été trouvé et les recherches d’un investisseur n’ont actuellement rien donné. Environ 3.000 emplois sont menacés à Forest.

A la suite de cette fermeture annoncée, l’avenir s’est brusquement assombri pour les fournisseurs. Plus tôt cette semaine, on apprenait que près de 300 postes étaient menacés chez Imperial Logistics. La procédure Renault sur les licenciements collectifs a également été enclenchée, la semaine dernière, chez Rhenus Automotive, et devrait toucher 128 travailleurs. On estime que plus d’un millier de personnes sont actives au sein de fournisseurs travaillant presque exclusivement pour Audi Brussels.

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Les syndicats soulignaient jeudi que les résultats financiers de SNOP Automotive Gent étaient bons, tout comme le climat social au sein de l’entreprise. Ils espèrent un bon plan social pour tout le personnel.

“Cette entreprise maîtrise bien la concertation sociale. Mais que va-t-il se passer maintenant chez Audi? Ça, personne ne peut le prédire”, commente Marc Staelens, secrétaire régional ABVV/FGTB Métal.

Au cours de la phase de consultation de la loi Renault, les syndicats vont demander à la direction de SNOP s’ils peuvent encore espérer du travail. “Mais nous savons d’expérience que c’est compliqué. Le secteur automobile est sous pression partout dans le monde.”

■ Dossier Audi Brussels

Le licenciement collectif semble difficilement évitable, selon M. Staelens. Les syndicats négocieront le cas échéant des primes de départ et un accompagnement vers un autre travail. Mais sur ce point également, rien n’est moins sûr car SNOP prenait soin d’engager des personnes défavorisées. Il n’est pas certain qu’un autre employeur puisse offrir pareil soutien aux ouvriers. “Ce sont des gens précaires. SNOP a toujours misé sur la diversité et les allochtones. Beaucoup sont originaires d’Afrique et bon nombre ne savent même pas parler le néerlandais.”

Belga

 

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17 octobre 2024 - 12h50
Modifié le 17 octobre 2024 - 14h50