Aucune fraude interne n’a été détectée au CPAS d’Anderlecht, assure le président

L’audit des procédures mené par l’inspection du SPP Intégration sociale au CPAS d’Anderlecht n’a révélé aucune fraude interne, a assuré vendredi le président du CPAS, Guy Wilmart (PS).

“Sur les 110.000 décisions sociales traitées par le CPAS en 2024, aucune fraude interne n’a été relevée. Néanmoins, l’inspection menée par le SPP Intégration sociale en mars et avril 2025 a identifié des dysfonctionnements dans la gestion des dossiers. Nous y travaillons depuis des mois, bien avant d’avoir reçu le rapport, le 4 juin dernier“, a expliqué M. Wilmart.

Un plan d’actions a été mis en oeuvre autour de quatre priorités: améliorer le délai de traitement des dossiers, améliorer la qualité et le contrôle, améliorer les conditions de travail et préparer l’arrivée de milliers de personnes exclues du chômage à la suite de la réforme entreprise par la majorité fédérale. Quinze assistants sociaux supplémentaires ont été engagés, une cellule contrôle et qualité a été mise en place, etc.

Anderlecht est la troisième commune la plus pauvre de Belgique avec 18.000 personnes accompagnées sur une population de 128.000 habitants, a rappelé M. Wilmart. “Notre population est en réelle souffrance. Tout comme notre personnel qui subit une charge de travail écrasante de 140 dossiers par assistant social. Nous avons besoin d’engager et de payer du personnel pour venir en aide aux bénéficiaires. Or, nous faisons face à un secteur en pénurie et à un sous-financement chronique des CPAS, encore aggravé par la diminution et la fin de nombreux subsides régionaux et fédéraux (au total, 4,5 millions d’euros perdus en 2025). Quel assistant social se battrait pour venir travailler à Bruxelles ? Les barèmes du personnel social y sont les plus bas de Belgique, sans compter que la fonction est soumise aux lourdeurs administratives et à des dossiers de plus en plus complexes.” a-t-il fait remarquer

Belga