Attentats de Paris : dix ans après, retour sur les liens avec Bruxelles

Il y a dix ans jour pour jour, Paris était frappée par plusieurs attentats. Bataclan, terrasses, Stade de France : au total, 132 personnes ont perdu à la vie. Derrière ces actes de barbarie se cachent plusieurs Bruxellois. Retour en image, sur ces jours de novembre 2015.

“Je préparais le mariage quand mon téléphone a sonné. On m’a expliqué ce qui se passait à Paris, et quand on se rend compte qu’ils venaient de Bruxelles, on se dit : on n’est qu’au début et ça aura des conséquences”, confiait Rudi Vervoort (PS), ministre-Président de la Région bruxelloise. Et les premières conséquences ont été les larmes, l’inquiétude et la résignation. “Je suis morte de peur”, “Moi je ne changerais pas mes habitudes”, exprimaient des Bruxellois.

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Dès le début de l’enquête, les regards se sont tournés vers Bruxelles, avec notamment de nombreuses perquisitions à Molenbeek, pour retrouver Salah Abdeslam, qui était de retour en Belgique. 

Pour Olivier Vanderhaegen, ancien fonctionnaire molenbeekois en charge de la lutte contre la radicalisation, rien n’aurait pu empêcher l’horreur de 13 novembre 2015. “Le risque 0 n’existe pas, pleins de choses ont été faites mais toute une série de personnes étaient sous le radar et pour lesquels c’est difficile d’agir”. 

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Pour l’ancienne bourgmestre de Molenbeek, Françoise Schepmans (MR), avec le 13 novembre s’ouvre une séquence difficile, avec sa commune au centre de caméras. La population vit d’ailleurs assez mal cette attention mondiale. “On se sent pointés du doigt”, “On est des gens qui vivent tranquillement”, “Molenbeek était désigné comme la capitale du djihadisme”, confiait les habitants.

Une image que paie toujours la commune, dix ans après. Mais une décennie plus tard, le terreau fertile existe-t-il encore ? “Je pense qu’il a été épuisé, si ça devait se reproduire, ça ne serait pas dans les mêmes conditions. Avec cette nouvelle génération, ce sont les réseaux sociaux qui présentent les plus gros dangers”, précise Olivier Vanderhaegen.

■ Reportage d’Arnaud Bruckner, Frédéric De Henau, Loïc Bourlard et Charles Carpreau

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