Ans Persoons : “PS et MR doivent recommencer à se parler, ce sont les deux grandes formations politiques à Bruxelles”

Les négociations bruxelloises sont au point mort. Une situation que déplore Ans Persoons, secrétaire d’état au gouvernement bruxellois sortant. Il est temps que PS et MR renouent le dialogue.

Après un passage remarqué dans le quotidien flamand “De Morgen” de jeudi, le ton d’Ans Persoons, secrétaire d’Etat au sein du gouvernement bruxellois sortant, apparaît plus concilient. Invitée dans Bonjour Bruxelles, elle regrette le temps perdu entre le MR, DéFI et Ecolo, en sachant pertinemment qu’Ecolo ne voulait pas entrer dans le gouvernement. “PS et MR doivent recommencer à se parler.” Elle pointe le manque de contact entre les deux formations politiques. “Ces dernières semaines, il y a eu très peu de contact entre le formateur et le PS.”

Renouer le contact, pour sortir de l’impasse. Trouver un accord, avec les formations qui le permettent. Epinglé sur le statu quo coté flamand, il n’a jamais été question pour Ans Persoons de revenir sur la majorité trouvée chez les néerlandophone. L’accord, selon elle, est toujours valable avec la N-VA. “Mon parti n’a pas de problème ni avec la N-VA, ni avec Groen, ni le CD&V.”

Des problèmes d’organisation

Elle déplore la logique que francophones et flamands négocient chacun de notre côté. “Ça ne suffit pas pour avoir une majorité néerlandophone qui nous convient. Il faut un gouvernement avec nous tous.” Dans cette même idée, Ans Persoons pointe la présence d’un formateur dans chaque groupe linguistique. Elle suggère qu’il ne faudrait peut-être qu’un seul formateur. “Au fédéral, il y aussi deux groupes linguistiques, mais avec un seul formateur. Ça a beaucoup plus de sens.” D’autant que pour Ans Persoons, se passer des socialistes francophones n’est même pas envisageable. “Mathématiquement, ce n’est pas possible.”

Pour elle, c’est David Leisterh qui doit rester formateur. “C’est lui le capitaine du navire, mais il doit mieux serrer la bar.” D’où l’idée d’un médiateur. “Dans le système bruxellois, il n’y a pas comme dans le système fédéral un roi auquel il (NDLR : le formateur) peut se confier, qui peut apaiser le tout.”

  • Une interview d’Ans Persoons au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles