Allocations familiales à Bruxelles : “L’adoption de la réforme est proche”, dit la Ligue des Familles

À la veille de la discussion au finish de la réforme des allocations familiales, en commission des Affaires sociales du parlement bruxellois, la Ligue des Familles a souligné mardi que le travail restait énorme pour garantir que chacune des 168.000 familles bruxelloises reçoive le juste montant, en temps et en heure, dès 2020.

La Ligue des Familles se réjouit que des nouveaux montants seront applicables immédiatement à toutes les familles à partir du 1er janvier prochain, contrairement aux modèles flamands et wallons qui ne s’appliqueront qu’aux enfants nés à partir du 1er janvier 2020, et au modèle germanophone applicable aux enfants nés à partir de 2019. Toutes les familles bruxelloises auront droit, dès 2020, à minimum 140 euros d’allocations familiales pour chaque enfant.

Pour Christophe Cocu, directeur général de la Ligue des familles, aucune famille ne perdra un seul euro par rapport à ce qu’elle perçoit actuellement, et la plupart des familles y gagneront, ce qui a été rendu possible par le dégagement, par la Région, d’une enveloppe supplémentaire de 30 millions d’euros. Autre point positif, selon lui : le nouveau modèle bruxellois, comme ceux des autres entités, offrira désormais des suppléments sociaux sur base des revenus et plus seulement en fonction du statut de chômeur, invalide…

“Peu lisible”

Par contre, la Ligue des familles déplore que le nouveau système bruxellois, résultant d’un compromis politique “est peu lisible pour les familles”. De plus, Bruxelles a fait le choix de n’offrir de supplément social qu’à partir du deuxième enfant pour les familles ayant des revenus annuels entre 31.000 et 45.000 euros bruts imposables. Idem pour les familles monoparentales les plus pauvres (revenus de moins de 31.000 euros/an), qui n’auront droit à un supplément spécifique “monoparentalité” qu’à partir du deuxième enfant.

“Or, à Bruxelles, plus de 4 familles sur 10 comptent un seul enfant… Cette politique incohérente est pénalisante pour les familles alors que les études montrent que le coût d’un premier enfant est supérieur à celui d’un deuxième. C’est d’autant plus étrange qu’à l’inverse, la prime de naissance est divisée par deux à partir du deuxième enfant”, a fait observer Christophe Cocu.

Enfin, la route est encore sinueuse d’ici janvier 2020. “Les caisses privées doivent être agréées, la caisse publique doit se constituer et les applications informatiques doivent encore faire l’objet de modifications et d’une phase de test pour être opérationnelles au 1er janvier 2020”, a averti la Ligue des Familles.

Avec Belga – Photo : Belga/Anthony Dehez