Alain Maron : “Il faut électrifier le parc automobile car d’ici 2035, il y aura une interdiction des moteurs à explosion”

Alain Maron (Ecolo), ministre bruxellois de la Transition climatique, de l’Environnement, de l’Énergie et de la Démocratie participative, en charge de l’Action sociale et de la Santé à la Cocof et la Cocom, a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu.

Alain Maron a présenté, ce vendredi matin, avec la ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen), une stratégie régionale destinée à renforcer les infrastructures de recharge pour les véhicules électriques dans la capitale. “Nous devons rattraper le retard sur ce sujet des voitures électriques”, explique le ministre régional. “Pourquoi rattraper ce retard ? D’abord, parce qu’on a un problème de congestion automobile, et nous avons donc besoin de réfléchir à un système multimodal et de transports alternatifs. Mais aussi, nous devons améliorer la qualité de l’air et diminuer les pollutions sonores, ce qui explique pourquoi nous devons électrifier le parc automobile. C’est pourquoi d’ici 2035 au plus tard, nous allons interdire les moteurs à explosion”, rappelle Alain Maron, qui indique que les grandes villes européennes sont sur un agenda similaire.

Cette stratégie régionale annonce notamment l’installation à terme de 11 000 bornes de recharge accessibles au public pour les véhicules électriques. “Par le passé, des contrats ont été signés mais pas correctement. Nous allons désormais changer la législation pour que les bases soient solides pour l’installation de ces bornes”, indique le ministre. “À partir de 2022, des concessions de service public sur l’ensemble du territoire bruxellois seront proposées grâce à cette nouvelle législation. Et en attendant, on va booster le contrat signé sous la précédente législature pour que les 100 bornes promises soient bien installées dès cette année, car il n’y en a que 40 actuellement”.

Le traçage ? “Cela fonctionne à moitié”

Alain Maron revient également sur les récents changements de mobilité proposés des suites du Covid-19 et leur impact. “On a vu une claire amélioration de la qualité de l’air en Région bruxelloise ces derniers mois”, indique le ministre. “Il faut rappeler que le Covid-19 a tué aujourd’hui autant de personnes que la mauvaise qualité de l’air tue chaque année.”

Concernant le traçage des patients atteints du Covid-19 et de leurs contacts, Alain Maron rappelle que cette méthode a été choisie “pour éviter une deuxième vague”. “Cela fonctionne à moitié. Une moitié de personnes donne des informations sur des contacts rapprochés, l’autre moitié ne le fait pas“, indique le ministre. “On doit améliorer ces systèmes-là, notamment avec une application, et les régions s’entendent à ce sujet pour éviter un nouveau reconfinement en octobre ou en novembre”.

■ Reportage d’Adeline Bauwin, Béatrice Broutout et David Ferral