Aide à la jeunesse : la FWB envisage de recourir à des familles d’accueil professionnelles
L’accueil en institutions ou en familles d’accueil bénévoles ne suffit pas à absorber l’ensemble besoins. Le dispositif existe déjà en Flandre.
Un groupe de travail devrait être mis en place dans les prochains jours par le gouvernement afin de définir les conditions du lancement d’un projet-pilote en ce sens en Fédération Wallonie-Bruxelles. Le nombre de familles d’accueil qui seront créées dans le cadre de ce projet n’a pas encore été arrêté, “mais cela n’aura de sens que si l’on atteint une taille critique“, selon le cabinet de la ministre de la Jeunesse, Françoise Bertieaux (MR).
Actuellement, l’accueil d’enfants en danger en Fédération Wallonie-Bruxelles est assuré soit par des institutions spécialisées, soit au sein de familles d’accueil bénévoles non-rémunérées (mais défrayées).
3800 enfants en famille d’accueil
En 2022, plus de 3.800 enfants vivaient ainsi en famille d’accueil, mais la Fédération peine à augmenter le nombre de candidats accueillants. Cet accueil en institutions ou en familles d’accueil bénévoles ne suffit toutefois pas à absorber l’ensemble besoins. Faute de places, certains enfants sont ainsi parfois placés dans une institution hospitalière dans l’attente de mieux. C’est ce qu’on appelle les “bébés parqués“.
►Revoir notre reportage||Fédération Wallonie-Bruxelles : environ 130 bébés de 0 à 1 an en attente d’une famille d’accueil (26/12/22)
Pour sortir de cette impasse, la FWB envisage donc de rémunérer à l’avenir des familles professionnelles, l’accueil dans une structure familiale étant jugé préférable pour l’enfant plutôt qu’en institution (où les places manquent aussi cruellement).
“L’objectif n’est pas d’opposer institution et famille d’accueil mais de compléter l’un par l’autre“, insiste-t-on auprès du cabinet Bertieaux. “De la même façon, l’idée des familles d’accueil professionnelles est de permettre à celles-ci d’accueillir des profils aux parcours plus complexes que ceux gérés par les familles d’accueil bénévoles“, y précise-t-on encore.
Parents d’accueil professionnels en Flandre
En Flandre, où le dispositif a été initié en 2017, ces parents d’accueil professionnels -qui font l’objet d’une évaluation préalable et bénéficient de formations- sont rémunérés à hauteur de 3.550 euros bruts par mois en début de “carrière”. Comme tout employé, ceux-ci disposent de moments de vacances pour souffler. Durant ces périodes, les enfants sont alors temporairement dirigés vers un stage sportif, un mouvement de jeunesse ou une institution d’accueil.
Encore au stade embryonnaire aujourd’hui, et vu la proximité des élections, la mise en œuvre concrète de ce projet en FWB figurera sur la table du prochain ministre en charge de l’Aide à la jeunesse. Une large concertation, notamment avec les syndicats, est également prévue dans les mois à venir.
Belga