L’accès à l’accueil de la petite enfance en région bruxelloise est inégal
D’importantes disparités existent dans l’accueil des jeunes enfants sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale, selon les résultats d’une étude de perspective.brussels consacrée à l’accessibilité des services en matière d’accueil de la petite enfance en région bruxelloise publiés vendredi.
Le centre d’expertise régional recommande ainsi de créer jusqu’à 10.000 places d’accueil supplémentaires.
Les résultats de l’étude montrent que la demande en matière d’accueil est très inégalement répartie. Il existe ainsi une forte demande de services d’accueil supplémentaires, notamment dans le nord et l’ouest de Bruxelles, des zones caractérisées à la fois par une part plus importante de familles monoparentales et de ménages comprenant au moins un parent à la recherche d’un emploi.
Les zones où l’écart entre l’offre et la demande est la plus forte se situent également au nord et à l’ouest de Bruxelles.
En 2023, on recensait 20.500 places d’accueil en Région bruxelloise. Bien que ce chiffre soit conforme à la norme de Barcelone de 2002 qui stipule que l’accueil doit être assuré pour au moins 33 % des enfants de moins de trois ans, des places devront encore être créées à l’avenir pour offrir l’égalité d’accès en matière d’accueil de la petite enfance, soulignent les auteurs du rapport. A l’heure actuelle, 45,8 % des enfants au total peuvent être accueillis à Bruxelles et si l’on prend uniquement le nombre d’enfants entre 3 mois et 2 ans et demi, ce nombre est même de 61 %.
Toutefois, pour que l’accueil de la petite enfance soit un droit effectif pour tout ménage résidant en Région de Bruxelles-Capitale, le taux de couverture global devrait atteindre 80 %, ajoute l’étude. Cela signifie dès lors qu’il faudra créer entre 7.000 et 10 000 places supplémentaires.
Une attention particulière devra en outre être portée à la création de places supplémentaires au nord et à l’ouest de Bruxelles. Perspective.brussels recommande également d’encourager des tarifs liés aux revenus pour améliorer l’accès des familles bruxelloises les plus précaires et encourage l’introduction d’horaires de garde élargis pour les parents ayant des horaires de travail atypiques.