“À l’Office de la honte, on trie des humains”, des militants occupent l’Office des étrangers depuis 12h00 ce jeudi
Une cinquantaine de jeunes militants, selon l’estimation des organisateurs, occupent jeudi depuis 12h00 l’Office des étrangers, située boulevard Pacheco. Une information confirmée par la police de Bruxelles-Ixelles, qui est intervenue et a procédé à une vingtaine d’arrestations.
Par cette action, ils veulent dénoncer ce qu’ils appellent des “politiques migratoires de la honte” qui procèdent à un “tri” des personnes en exil. Les activistes ont déployé une banderole portant le message “À l’Office de la honte, on trie des humains“. Certains étaient reliés entre eux au moyen de tubes couvrant leurs avant-bras. Ils ont notamment scandé le slogan “À bas les frontières“.
“Aux frontières de la honte“
Une émission de radio intitulée “Aux frontières de la honte“ a été retransmise en direct, depuis l’occupation, sur les ondes de Radio Panik. Les animateurs ont notamment critiqué l’utilité des frontières et de l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes appelée communément Frontex. Les activistes remettent en cause les procédures, appliquées par l’Office des Étrangers et le Commissariat Général aux Réfugiés et aux Apatrides (CGRA), qui déterminent qui peut avoir accès ou non au territoire.
“Nous avons profondément honte“, ont exprimé les activistes dans leur communiqué. “Honte d’habiter un territoire régi par des politiciens qui perpétuent un racisme systémique, honte de l’accueil indécent réservé aux personnes migrantes, honte de la criminalisation à l’œuvre“. Ils réclament une liberté inconditionnelle de circulation.
Une vingtaine de militants arrêtés
Vers 14h15, des policiers sont intervenus en nombre pour évacuer les activistes qui occupaient le hall et bloquaient l’entrée de l’Office des étrangers. Ils ont procédé à une vingtaine d’arrestations administratives. Les personnes seront relâchées après identification, a assuré un porte-parole de la police de Bruxelles-Ixelles, qui ne signale aucun incident particulier lors de l’intervention.
Belga – Photo : Facebook/Belga