90% des bénéficiaires de “Housing First” ne retournent plus à la rue

Environ 90% des personnes fragilisées qui bénéficient à Bruxelles des projets “Housing First” ne retournent plus à la rue.

Cent personnes sans-abri qui cumulaient les difficultés d’insertion ont ainsi déjà été relogées. “Les résultats sont très positifs”, estime la députée bruxelloise sp.a Hannelore Goeman, qui a obtenu ces chiffres mercredi en commission Affaires sociales où elle interrogeait le ministre Pascal Smet (sp.a lui aussi).

Housing First est une méthode qui consiste à reloger les personnes sans-abri directement depuis la rue, malgré leurs éventuelles assuétudes ou problèmes de santé, en considérant le logement comme la première étape du processus d’insertion.

Elle est testée à Bruxelles depuis 2015. Pascal Smet (sp.a) et Céline Fremault (cdH), les deux ministres responsables de la Commission communautaire commune, ont augmenté le budget de 420.000 euros en 2015 à 1.420.000 euros en 2018. Quatre projets Housing First sont actuellement subsidiés dans la capitale: ceux des ASBL Smes-B, Infirmiers de rue et Diogènes ainsi que “Stepforward” lancé par le Samusocial et le CPAS de Bruxelles-Ville. Grâce au projet de Smes-B, 33 personnes ont reçu un logement, dont 94% disposent toujours d’un domicile fixe, met en avant Mme Goeman.

“Elles ont un vrai chez eux et reçoivent de l’aide professionnelle. Ce sont des solutions structurelles.” Infirmiers de rue suit 35 bénéficiaires, dont deux sont décédés. Le programme “Station logement” de l’ASBL Diogènes, qui vise les sans-arbi qui traînent dans le métro ou les gares, accompagne lui 17 personnes. 94% ont conservé un logement.

Enfin, “Stepforward” se concentre sur les sans-abri de 18 à 25 ans. Sur les 24 jeunes accompagnés, seuls deux ont quitté leur logement. Dix figurent encore sur une liste d’attente. Pour le ministre Smet, la méthode Housing First fonctionne à Bruxelles. La nouvelle ordonnance sur l’aide aux sans-abri permet d’ancrer les projets en cours dans la durée, souligne-t-il.

BELGA