541 jours sans gouvernement : une manifestation pour “siffler la fin de la récréation” politique à Bruxelles

À l’aube d’un triste record, celui de 541 jours sans gouvernement, la plateforme Respect Brussels organise ce lundi midi, une manifestation au coeur de la capitale. “Il n’y a pas de quoi être heureux ou enthousiaste”, affirme Nicolas Hemeleers, porte-parole de la plateforme. Il était l’invité de Bonjour Bruxelles.

L’objectif ce cette action, c’est de dénoncer la paralysie politique bruxelloise et surtout, de rappeler l’urgence de former un exécutif. Le rassemblement, prévu à 12h place Saint-Jean, ne s’accompagne d’aucun objectif chiffré. “Ce qui importe, c’est de marquer le coup. La situation n’est plus acceptable. On doit siffler la fin de la récréation : Bruxelles a besoin d’un gouvernement, rapidement”, insiste le porte-parole.

Selon le collectif apolitique, les conséquences concrètes de l’absence de majorité se font sentir dans le quotidien des citoyens : retards dans les permis d’urbanisme, subsides bloqués, factures impayées, procédures à l’arrêt. “On ne peut pas continuer sa vie sur une attente permanente”. 

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Ainsi, Respect Brussels appelle les négociateurs à accélérer le tempo : conclave, négociation au finish, coalition, budget, accord de majorité. “Il faut donner une perspective claire”. Si Nicolas Hemeleers se refuse à prendre position sur qui devraient faire partie du gouvernement, il rappelle simplement l’existence du cordon sanitaire. “Ce n’est pas à nous de dire quel doit être le montage, mais de rappeler l’urgence. Certaines associations ne savent même pas si elles pourront payer leurs collaborateurs à la fin du mois”. 

Si le collectif avait déjà tenté d’interpeller les négociateurs avec une mise en demeure, celle-ci est restée sans réponse. L’action du jour se veut comme “l’acte 1” d’une série d’initiatives si la situation reste bloquée. Le collectif souhaite créer un rapport de force, mobiliser la société civile et faire émerger des solutions alternatives avec des experts académiques.

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Pour Respect Brussels, cette crise révèle un modèle institutionnel à “bout de souffle”. Bruxelles devrait devenir un laboratoire d’innovation démocratique, estime le porte-parole.

Ce qu’il reproche le plus aux négociateurs? “Un décalage spatio-temporel : leur réalité n’est pas celle des Bruxellois”.

■ Interview de Nicolas Hemeleers, porte-parole de la plateforme Respect Brussels au micro de Fabrice Grosfilley 

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