40 ans après le drame du Heysel : “Bruxelles n’était pas pas capable d’organiser une finale de Coupe d’Europe”
40 ans après le drame du Heysel, Bruxelles est-elle mieux préparée pour accueillir des grands matchs de football? Pour en parler, Philippe Boucar, commissaire de police de la zone Bruxelles-Midi était l’invité de Bonjour Bruxelles.
Il y a quarante ans, le drame du Heysel faisait 39 victimes. Depuis, les choses ont évolué, et tous les services de police ont analysé la situation. Si l’ambiance était déjà tendue le jour du match dans la capitale entre les supporters de Liverpool et les Italiens, le pire ne pouvait pas être prédit. “Il y avait des signaux dans la journée, avec notamment plusieurs incidents en ville, les supporters étaient très imbibés d’alcool. C’étaient les prémices d’un drame”.
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Comme le confirme le commissaire, il y a eu un avant et un après le drame du Heysel. “Actuellement pour préparer un match de cette envergure, on a des réunions sur la sécurité au moins une semaine avant la rencontre, et pour les gros matchs, le délai s’allonge”, affirme Philippe Boucar. Au-delà des réunions, il y a également des analyses de risque qui sont faites.
Lors de cette finale de Coupe d’Europe, qui a viré au cauchemar, plus de 800 policiers étaient présents, mais seulement 50 à l’intérieur. “C’est facile de dire aujourd’hui que cela n’a pas été bien géré. Il y a eu des failles, et ça aurait pu être mieux géré, mais à l’époque, il n’y avait pas de formation.. Au niveau de la Belgique, Bruxelles n’était pas capable d’organiser une finale de Coupe d’Europe”.
Philippe Boucar préconise de mettre sur pied des groupes de travail, mêlant politiques, policiers de terrains, stewarts et même supporters. “Il faut revoir la loi football article par article et l’actualiser”.
■ Interview de Philippe Boucar, commissaire de police de la zone Bruxelles-Midi au micro de Fabrice Grosfilley