La 3e maternelle devrait devenir obligatoire dès la rentrée prochaine
Des propositions sont sur la table de la Fédération Wallonie-Bruxelles et devraient aboutir pour rendre l’école obligatoire un minimum de demi-journées en 3e maternelle. Le projet est porté par la ministre de l’Enseignement Marie-Martine Schyns (CDH), et fait figure d’alternative à la volonté d’abaissement de l’obligation scolaire de 6 à 5 ans.
“L’école est un lieu important de socialisation”, explique Marie-Martine Schyns (CDH) ministre de l’Enseignement, qui porte le projet depuis plusieurs années déjà. Le projet n’est toujours pas finalisé mais la ministre espère qu’il verra le jour cette année, pour entrer en vigueur dès la rentrée prochaine. Les enfants inscrits en 3e maternelle devraient alors y être présents un nombre minimum de demi-journées dans l’année. Ce nombre n’a pas encore été décidé.
Une alternative à l’abaissement de l’obligation scolaire de 6 à 5 ans
En vérité, il s’agit là d’une alternative à la volonté d’abaissement de l’obligation scolaire de 6 à 5 ans, qui unit les partis francophones depuis des années. Or, c’est une compétence du fédéral que la Flandre n’a de cesse de freiner puisque cela supposerait une modification de la Constitution. En Flandre d’ailleurs, un décret datant de 1997 contourne ainsi la loi fédéral. En Flandre, pour être admis dans l’enseignement primaire ordinaire, il faut que l’enfant ait été inscrit dans une école néerlandophone l’année précédente. Et il doit avoir été présent au moins 250 demi-journées.
Une année de sensibilisation
“L’objectif est aussi de toucher des familles plus éloignées de l’école”, explique la ministre de l’Education. La mise en oeuvre de la mesure serait progressive. Si le décret est adopté cette année, une année de sensibilisation sera d’abord mise en place pour aider les parents à prendre conscience de l’importance de la scolarisation en maternelle, mais aussi pour leur permettre de s’organiser. Pour l’instant, la ministre n’imagine donc pas de “sanction” à proprement parler pour les parents qui n’enverraient pas leurs enfants à l’école une fois la mesure adoptée.
- Reportage de Nicolas Frachomme et Marjorie Fellinger