Le BECI propose 21 mesures pour la mobilité à Bruxelles

À l’approche des élections communales 2018 et régionales 2019, BECI (Chambre de commerce et union des entreprises de Bruxelles) a publié un mémorandum sur la mobilité dans la capitale. De l’aveu de l’organisation patronale bruxelloise, ce document à destination des décideurs politiques ne recèle pas de solution miracle, mais un ensemble de 21 mesures “pragmatiques, multimodales et innovantes“.

Pour BECI, l’enjeu de la mobilité dépasse celui du cadre politique. Le coût d’une heure perdue dans les embouteillages se chiffre à 8,25 euros pour le trafic de passagers et de 50 à 80 euros pour le transport de marchandises. À l’échelle du pays, on s’attend à ce que le coût sociétal de la mobilité atteigne les 6 milliards d’euros par an à l’horizon 2020.

Les mesures que l’organe représentatif des entreprises bruxelloises propose ont été élaborées en écoutant les entreprises, les acteurs de la mobilité, les usagers, les secteurs et en s’inspirant des meilleurs exemples et pratiques dans d’autres grandes villes en Europe et dans le monde. Au premier rang des 21 mesures, BECI a placé l’instauration d’une taxe kilométrique intelligente modulée en fonction de l’intensité de l’usage du véhicule, du moment et des performances environnementales. Cette taxe devrait remplacer les taxes de circulation et de mise en circulation.

Dans le même temps, l’organisation patronale propose la mise en œuvre, dans les entreprises, d’un budget mobilité à consacrer prioritairement aux moyens de transport durables. L’employeur pourrait l’octroyer aux travailleurs comme alternative à la voiture de société. Autre proposition: accorder au travailleur domicilié à Bruxelles une allocation destinées à modérer le coût plus élevé du logement.

Plusieurs propositions ont trait à la promotion de la technologie facilitant le recours à la multimodalité et aux diverses formules de partage de véhicules (voitures, vélo, moto, etc.) et de déplacements (ride sharing, car pooling). Parmi une série d’autres liées aux infrastructures (la voie d’eau, le télé-jalonnement, les tunnel, viaducs et ponts, les parkings de dissuasion, une politique de stationnement plus équilibrée, la gestion des travaux publics), BECI pointe avant tout l’urgence à réaliser la ligne de métro 3 vers le nord de Bruxelles et de développer un Réseau (ferroviaire) Express Bruxellois. Elle demande enfin un meilleur aménagement des zones 30, sans aller jusqu’à solliciter leur généralisation, et une meilleure détection et répression des infractions de roulage afin de renforcer la sécurité des usagers.

Belga