2.000 personnes marchent pour commémorer le 7 octobre et dénoncer l’antisémitisme
Une marche pour commémorer les attaques terroristes du 7 octobre et lutter contre l’antisémitisme a réuni environ 2.000 personnes ce dimanche. La manifestation, marquée par un dispositif policier très important, n’était pas soutenue par l’ensemble de la communauté juive.
Environ 2.000 personnes se sont rassemblées dimanche après-midi à Bruxelles pour commémorer les attaques terroristes du 7 octobre 2023 et lutter contre l’antisémitisme. Les manifestants ont également revendiqué la libération de tous les otages israéliens. À l’initiative de l’Alliance belge pour la paix au Moyen-Orient, les personnes présentes se sont donné rendez-vous place Poelaert à 15H30 et se sont ensuite dirigées, en marchant, vers la place de l’Albertine. Un dispositif policier très important était présent, les forces de l’ordre opérant un barrage fictif filtrant constant, à l’aide d’agents de sécurité habillés en civil, qui suivaient à la trace tout individu considéré suspect. ► Lire aussi | Le CCOJB alerte sur une “mise en danger maximale des Juifs en Belgique” Chez les manifestants, les souvenirs des attentats du 7 octobre étaient encore vifs. “Nous n’oublierons pas cette barbarie d’une cruauté sans précédent, perpétrée par des terroristes dépourvus de toute humanité“, a déclaré Yves Oschinsky, président du Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB). “Ici, dans notre pays, les actes antisémites ont explosé. L’hostilité à l’égard de la communauté juive se manifeste d’une manière inquiétante“, a ajouté le président du CCOJB, qui a conclu son discours en disant qu’il “rêvait de la paix au Moyen-Orient”.Un soutien pas unanime
La marche était loin d’être unanimement soutenue par l’entièreté de la communauté juive. Certaines organisations progressistes telles que le collectif Golem et l’Union progressiste des Juifs de Belgique (UPJB) y voyaient “une confusion des enjeux” entre la lutte contre l’antisémitisme et le soutien à l’État d’Israël. Le Centre Culturel Juif Laïc (CCJL), plus grosse organisation de la communauté francophone, ne s’est également pas directement associée à l’évènement. “On est pour la liberté d’expression, chacun pense ce qu’il veut“, a réagi Charlotte Gutman, ancienne vice-présidente du CCOJB et à l’initiative de la marche. “Mon angoisse est que l’on caricature trop le peuple juif“.■ Explications d’Emma Druelles dans le 8h
Le collectif Golem a insisté sur l’absence de “mot par rapport à la situation des civils palestiniens“, questionnant la crédibilité du message de paix de la manifestation. Aucune mention de ces civils n’a effectivement été prononcée lors des discours.
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La libération attendue des otages était également sur toutes les lèvres. “Espérons qu’une vraie lumière jaillisse enfin pour éclairer la libération tant attendue des otages“, a poursuivi Yves Oschinsky. Le président des États-Unis Donald Trump avait annoncé le 8 octobre dernier un accord entre le Hamas et Israël concernant la libération des 48 otages restants. Ces derniers devraient être libérés tôt lundi matin par le Hamas, en échange de la libération de près de 2.000 détenus palestiniens.
“Je pense que Trump est un atout pour le monde juif et pour Israël“, a affirmé Charlotte Gutman. Certains manifestants défilaient avec des photos à l’effigie de Donald Trump et de Benjamin Netanyahu.
Belga – Photo : Belga Image





