Salon de l’Auto : 271 000 visiteurs en 2023, un succès en demi-teinte

La 100ᵉ édition du salon de l’Auto a refermé ses portes dimanche sur un bilan qui satisfait les organisateurs. Et cela malgré les chiffres de fréquentation 271.000 visiteurs alors qu’ils en espéraient 300.000.

Bilan en demi-teinte pour l’édition 2023 du Salon de l’Auto. Les visiteurs ont été moins nombreux qu’espéré, même si les deux week-ends ont connu un indéniable succès de foule. “Nous sommes ravis d’avoir pu remettre le salon sur la carte des grands évènements en Belgique et en Europe, on a eu une couverture média qu’on n’a jamais eu par le passé, il y avait une vraie attente à ce niveau aussi bien de la part des exposants que des médias” se félicite Christophe Dubon, porte-parole de la Febiac (Fédération belge de l’automobile et du cycle), organisateur du salon. “Les jours de grande affluence, on n’aurait pas pu accueillir plus de monde, le deuxième week-end du salon, on était pratiquement à guichets fermés. On voyait beaucoup de famille set de jeunes qui venaient entre amis et pour l’avenir de l’automobile en Belgique, c’est un signal très fort.

L’absence des stands motos a par contre pu peser sur les chiffres d’entrées. “Les motos attiraient un tiers des visiteurs sur le salon. Pour diverses raisons, on n’a pas pu accueillir les motos comme on le faisait par le passé. Ça a eu un impact négatif sur les visiteurs, si on avait eu les motos, on aurait largement atteint l’objectif fixé par le passé.”

Des visiteurs, avec parfois des relais sur les réseaux sociaux, ont épinglé une prépondérance de modèles électriques et hybrides, les plus chers. “C’est normal, les marques ont voulu montrer leurs nouveaux produits”, souligne Christophe Dubon. C’est bien entendu l’essence même d’un salon. “C’est normal que les exposants aient davantage misé sur l’électrique et l’hybride. Le but d’un salon est d’écouter les retours des consommateurs et pour la plupart des clients particuliers, la voiture électrique représente une difficulté financière. Il faut en tenir compte du côté du monde politique qui veut imposer ces technologies aux particuliers, mais aussi nous en tant que fédération et organisateurs du salon.”

■ Christophe Dubon, porte-parole de la Febiac (Fédération belge de l’automobile et du cycle), organisateur du salon

Anaïs Corbin