Reynders: “Avant de bannir la voiture à Bruxelles, il faut prévoir les alternatives”

Le vice-premier ministre MR, Didier Reynders, a jeté un regard caustique sur la politique de mobilité à Bruxelles.

Avant de bannir les voitures de la capitale, il faut prévoir les solutions de rechange, a-t-il souligné mercredi devant un parterre d’hommes d’affaires réunis au Cercle de Lorraine.

La Région bruxelloise mène de front plusieurs chantiers d’envergure de rénovation de ses infrastructures routières. Les jours passés ont été marqués par la fermeture des trois tunnels Reyers et les embarras de circulation qui s’en sont suivis.

“Si vous voulez vivre à Bruxelles, conduire vos enfants le matin, implanter une entreprise, organiser des services de secours, il faut un minimum de mobilité. Ces jours-ci, on a atteint un sommet que je n’imaginais pas que l’on atteindrait un jour”, a lâché le chef de file MR à Bruxelles.

L’une des causes du problèmes réside selon lui dans la politique régionale. “On a pris le problème à l’envers: on veut interdire les voitures sans penser aux modes de transport ou aux comportements pour la remplacer”, a-t-il dit, en pointant notamment du doigt les écologistes.

“Pendant dix ans, la présence écologiste a bloqué le développement des lignes de métro à Bruxelles”. Le fonds fédéral Beliris a dégagé 500 millions d’euros pour l’allongement du métro mais le projet connaît du retard.

La faute à la Région bruxelloise, selon M. Reynders, qui aurait “oublié” de modifier ses plans d’urbanisme mais aussi à certaines autorités communales, en particulier celles de Schaerbeek où une demande de classement du square Riga pourrait entraîner de très sérieuses difficultés. “Y a-t-il vraiment la volonté de mettre en place cet outil qui me paraît indispensable ? “ a demandé le vice-premier ministre.

Le chef de file MR plaide également pour l’aménagement de parkings de dissuasion -toujours en rade d’après lui- à Bruxelles et autour de Bruxelles à l’occasion de l’élargissement du ring.

BELGA