Les retards de trains devraient s’accumuler selon Infrabel, le ministre de la Mobilité évoque un nouvel emprunt
Selon les prévisions financières d’Infrabel, le manque de moyens va diminuer la fiabilité du réseau ferroviaire et impacter la ponctualité des trains, indiquent L’Écho et De Tijd.
Face à un manque de moyens, le gestionnaire du réseau ferré belge Infrabel devra faire des choix, rapportent L’Écho et De Tijd ce mardi. Comme il a été décidé qu’aucune ligne ne serait fermée et qu’il n’était pas question de rogner sur la sécurité, c’est sur les ouvrages d’art et les caténaires qu’il faudra économiser en priorité.
Ce sera particulièrement vrai sur les moyens en vue de maintenir le réseau en état. En conséquence, la durée de vie technique des actifs devra être “étirée”. Il y aura donc davantage de défauts techniques et plus d’imprévisibilité sur le matériel.
Ces économies en investissements dits “de ponctualité” auront donc un effet néfaste pour la ponctualité des trains. Près d’un retard de train sur quatre (24,3%) était déjà de la responsabilité d’Infrabel en novembre, contre 19,2% en novembre 2021.
Un emprunt à la Banque Européenne d’Investissement
Dans une réaction à l’agence Belga, le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) a pointé “des années de sous-investissement et d’économies linéaires et aveugles” imposées à Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire, pour expliquer ces prévisions.
Cette situation “doit être améliorée”, exhorte le vice-Premier ministre Ecolo. Il met en exergue que depuis 2020, “nous sommes en train d’inverser la tendance et de réinvestir dans le réseau ferroviaire. Des travaux sont en cours sur tout le réseau.”
Le ministre fait en outre valoir la possibilité de conclure un emprunt complémentaire avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI), “une façon d’accélérer les investissements nécessaires.” “Nous continuons d’y travailler dès après la signature des contrats de gestion de la SNCB et d’Infrabel d’ici la fin de l’année, après dix années d’attente et de politique à court terme”, conclut-il.
Avec Belga – Photo : illustration Belga/Benoît Doppagne