Le plan GoodMove divise Cureghem : une action du Collectif VéloFiets donne lieu à des querelles
Le plan GoodMove pour le quartier de Cureghem, à Anderlecht continue à diviser. Des riverains s’opposent à ce nouveau plan de circulation, tandis que des militants cyclistes sont satisfaits. Ils ont organisé une action de sensibilisation près de la station de métro Clémenceau.
À Cureghem, le plan GoodMove a été rebaptisé, par certains riverains, le plan BadMove. Une pétition, signée par 5000 personnes, a déjà vu le jour alors que les rues sont devenues le théâtre d’embouteillages de conducteurs désorientés et excédés.
Dans cette ambiance délétère, le collectif VéloFiets est venu dialoguer, non sans peine. Cela a donné lieu à des querelles: “Les gens deviennent fous, (…) parce qu’ils tournent en rond et mettent un quart d’heure, vingt minutes à faire des tours infernaux. À la fin, la vie est impossible. Les gens utilisent la voiture pour amener les personnes âgées chez le médecin, d’autres doivent conduire leurs enfants à l’école. Quand ils font leurs courses, ils ne peuvent pas le faire en vélo-cargo comme les familles bourgeoises de Saint-Gilles“, déplore Martin Vander Elst, membre du comité Non au plan GoodMove des habitants de Cureghem.
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La station de métro Clémenceau, depuis l’application du plan, devrait être une zone entièrement piétonne. Certains riverains n’ont cependant pas hésité à déplacer les plots de béton et à les casser. Ces mêmes faits ont aussi eu lieu ailleurs dans le quartier, ce que regrette le Collectif VéloFiets : “Ce sont des gens qui communiquent leur mécontentement à la méthode ‘Far-West’. Notre action est là pour signaler que moi aussi, j’habite dans le quartier, qu’il y aura des choses à revoir, mais tant que les gens sont là pour ne pas l’accepter, et ne même pas donner une chance… On ne peut pas faire un feedback“, réagi Pauline Jenné, membre du collectif.
Ce samedi, le moins que l’on puisse dire, c’est que le collectif VéloFiets a du mal à convaincre les passants. Une interpellation aura lieu le 15 septembre prochain lors du conseil communal. Les adversaires du plan espèrent avoir un moratoire, comme cela a été obtenu à Molenbeek-Saint-Jean, la commune voisine.
■ Reportage de Diane Warland, Manon Ughi et Timothée Sempels